Jacques le fataliste et son maître (Diderot)

Le couple formé de Jacques, rustre, et de son maître, sorte d’automate, dont il est jusqu’à un certain point le maître, la position de Diderot consiste à mettre en cause dans une optique essentiellement morale, la maîtrise de soi comme tous les absolus : l’un du moi est une illusion, qu’on ne saurait rationaliser sans tomber dans la plus dangereuse folie.    Jacques est le nom populaire donné aux paysans. « JACQUES - Un Jacques ! Un Jacques, monsieur, est un homme comme un autre. « (p. 832-833). Jacques n’a qu’un prénom parce que valet de son Maître, c’est un nom de condition: les maîtres pouvaient rebaptiser les domestiques, mais ça ne semble pas le cas ici.  Quand on dit « Jacques le fataliste «, il s’agit de la liberté de l’homme.  « Jacques le fataliste et son maître « souligne la présence d’un couple.      I. COMMENT JACQUES REMET-IL EN QUESTION L'AUTORITÉ DU MAITRE?    Le maître avait appelé Jacques comme un ami : les amis sont sensés être égaux entre eux. Or ce rapport d'égalité n'est pas présent.  Jacques conteste l'autorité du maître et il ne lui obéit pas, il est insolent. Il y a un renversement : Jacques ordonne et passe au dessus du maître qui perds de son autorité et se fait dominer. Jacques veux faire durer cette situation qui lui va très bien, car il se retrouve à dominer son maître.    Toutes ces formes de contestation de l'autorité passent par les dialogues, d'où la forme théâtrale du récit. On remarque que Jacques a une partie de dialogue supérieure à celle du maître qui n'existe pas sans Jacques.    II. LA PHILOSOPHIE DE JACQUES    Jacques défends l'idée d'un destin déjà tracé.    Le fatalisme est une croyance selon laquelle le monde dans son ensemble (l'existence humaine en particulier) suit une marche inévitable, où le cours des événements échappe à la volonté humaine.  Le déterminisme est un système philosophique selon lequel les événements sont déterminés par des précédents, suivent une loi de causes à effets    Jacques est plus déterministe que fataliste puisque, athée, il se situe dans le champ de la philosophie, voire de la science.