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INTRODUCTION: « Dire, c'est faire » Austin

Publié le 27/01/2025

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« INTRODUCTION « Dire, c'est faire » cette célèbre formule de John Austin dans Quand dire, c’est faire, résume l’idée fondamentale de son approche du langage : le langage n’est pas seulement un moyen de transmettre des informations ou de décrire la réalité, mais un outil pour accomplir des actions dans le monde social.

Dans cette perspective, chaque énoncé, loin d'être une simple déclaration de faits, est une action en soi, capable de transformer la réalité, de créer des engagements ou de modifier des relations entre individus.

Cette conception du langage, qui s'inscrit dans le cadre des actes de parole, met en lumière l’interaction entre les intentions du locuteur et les conventions sociales qui régissent leur interprétation et leur efficacité. Le langage, au-delà de sa fonction de simple transmission d’informations, constitue un outil fondamental à travers lequel les individus interagissent avec le monde et les autres.

Cette conception est radicalement revisitée par John Austin dans Quand dire, c’est faire (How to Do Things with Words), où il propose une nouvelle approche du langage : celui-ci ne se limite pas à décrire la réalité, mais permet de réaliser des actions, ce que l’auteur désigne par le terme actes de parole.

Selon Austin, chaque énoncé linguistique est une forme d’action, qui peut modifier l’état des choses ou des relations humaines, dans des contextes sociaux spécifiques. Il affirme ainsi que le langage permet à l’individu non seulement de dire quelque chose mais aussi de faire quelque chose par les mots.

Dans cette perspective, le locuteur, en prononçant un énoncé, accomplit un acte illocutoire, comme promettre, ordonner ou déclarer (Austin, 1962, p.

5). Le concept clé dans cette théorie est celui des actes illocutoires, qui désignent les actions réalisées par le locuteur au travers de l'énonciation d’une phrase.

Austin distingue ainsi les actes locutoires, qui concernent la simple énonciation des mots, les actes illocutoires, qui accomplissent une action (comme promettre ou ordonner), et les actes perlocutoires, qui désignent les effets produits sur l’auditeur (comme convaincre ou émouvoir) (Austin, 1962, p. 94).

Le problème central qui émerge de cette réflexion est la manière dont les intentions du locuteur et les conventions sociales interagissent pour déterminer la réussite ou l’échec des actes illocutoires dans le discours. En effet, comme le souligne Austin, un acte de parole n’est pas simplement défini par l’énoncé en lui-même, mais également par l’intention du locuteur et la reconnaissance de cette intention par la société à travers des conventions sociales.

Il écrit : « Les actes de parole sont des actions qui ne sont accomplis que dans la mesure où elles satisfont à certaines conditions sociales et contextuelles » (Austin, 1962, p.

15).

Par exemple, une promesse ne peut être accomplie que si le locuteur a l’intention sincère de s’engager et si le contexte social reconnaît cet engagement comme valide.

Les conventions jouent donc un rôle clé dans la réussite des actes de parole, car elles.... »

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