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Intelligence et affectivité. Doit-on les considérer comme deux facultés séparées? Peut-on les réduire l'une à l'autre?

Publié le 15/09/2014

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A.  DISCUSSION. Ces thèses reposent sur toute une série d'équivoques. a) La première touche à l'intentionnalité de la vie affective. S'il est vrai que celle-ci est dirigée vers des « objets «, il ne s'agit nullement ici des objets du monde de la perception et de l'intelligence, mais (SCHELER lui-même a tenu à le marquer) de contenus inaccessibles à l'intentionnalité intellectuelle. La vie affective ne vise pas à l'objectivité, mais à la satisfaction du sujet.

b)  L'affectivité peut certes orienter notre attention, mais ceci est vrai surtout de l'attention spontanée, commandée par une loi d'intérêt, non de l'attention volontaire, celle qui est proprement intellectuelle, où l'intérêt n'est le plus souvent qu'indirect (Précis, Ph. I, § 49; Sc. et M., § 27).

 

c)   Au reste, il arrive aussi, et bien souvent, que l'affectivité détourne notre attention, qu'elle fausse notre vision des choses, qu'elle nous rende aveugles pour la vérité (SCHMALENBACH lui-même l'a reconnu). C'est même le cas le plus fréquent dans l'émotion et dans la passion (Précis, Ph. H, § 36 B et 41 A). « Le sentiment, écrit H. DELACROIX, est partial, il tend à imposer ses objets

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