insociable sociabilité de kant
Publié le 30/09/2012
Extrait du document
«
développement de toutes ses dispositions » (l.
1).
Kant veut donc nous expliquer que c’est relatif à la
nature humaine que d’être fait d’oppositions, et que cette disposition naturelle permet que l’on se
développe, que par ces oppositions on arrive à créer quelque chose de meilleur.
On peut notamment
penser à la politique : le multipartisme, bien que créant des conflits entre certaines personnes ayant des
opinions contrastantes, permet une amélioration des conditions de vie du citoyen, si tant est qu’on est
dans un régime démocratique, car le débat permet une ouverture mentale et que si au sein de « la
Société » (l.
2), on n’avait pas ce genre d’opposition, on ne pourrait évoluer de manière positive car on
ne devrait s’opposer à aucune résistance et ainsi nous ne devrions pas tenter de dépasser un certain
modèle.
Ce dualisme est donc une condition nécessaire au développement de l’Homme et de sa nature,
mais elle n’est pas suffisante car, selon Kant, sa théorie n’est vraie que si « celui-ci [le moyen] est
cependant en fin de compte la cause d’une ordonnance régulière de cette Société ».
En clair, Kant veut
nous expliquer que l’on peut tirer un avantage de cet « antagonisme », mais uniquement si celui-ci est
légitime et qu’en affirmant notre opposition, nous ne transgressons pas des lois, nous agissons
conformément à certaines lois.
Kant continue l’exposé de sa thèse en expliquant au lecteur sa définition d’antagonisme, qui
est naturelle et qui lui est propre car il l’introduit par « J’entends » (l.
3).
Il emploie ensuite un
oxymore pour parler de cet antagonisme, en le définissant comme « l’insociable sociabilité des
hommes » (l.
4) ; l’homme est donc constitué à la base de paradoxes et c’est dans sa nature d’être
contradictoire.
En effet Kant dit que l’homme exprime deux tendances divergentes envers la Société,
qui est un groupe organisé d’individus, car il exprime en même temps une certaine répulsion de cette
société et une propension envers celle-ci ; les hommes expriment donc une tendance naturelle à rentrer
en société, selon une « inclination » (l.
4) mais cette inclination est aussi accompagnée d’une répulsion
à cette intégration, menaçant ainsi de la « désagréger » (l.6).
On pourrait effectivement penser que si
chez tous les hommes la répulsion de la Société était plus forte que l’inclination à s’associer, alors
cette Société n’aurait pas lieu d’être car on n’aurait qu’un ensemble d’individus vivant dans des
communautés très petites.
On peut par ailleurs remarquer une forte proximité sonore entre le terme
« insociable » (l.
4) et insatiable, pour montrer que c’est un aspect naturel que de sociabiliser d et qu’à
certains moments, la répulsion de l’Homme à rentrer en société prend le pas sur l’impulsion.
Par
ailleurs, Kant veut ainsi exprimer la dualité de l’Homme : il a à la fois un côté naturel et instinctif qui
le pousse à rentrer en société mais aussi un autre plus calculateur, qui le fait tendre vers l’isolement.
Kant nous expose ainsi une théorie qui s’apparente à de la physique : l’Homme est attiré par la société
mais en même temps a une certaine répulsion pour celle-ci ; il est ainsi comme les planètes du système
solaire qui sont attirés par le soleil mais restent toujours à la même distance.
Après nous avoir présenté sa thèse générale et posé des bases à sa réflexion, Kant rentre ici
dans le « vif » du sujet ; il nous expose les raisons qui poussent l’Homme à rentrer en Société : en
effet, d’après l’auteur, l’homme a un « penchant à s’associer » (l.
7), une tendance naturelle à rentrer
2 Alberto Lamebrtucci
T-S2.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- L'insociable sociabilité d'E. KANT
- Kant. L'insociable sociabilité de l'homme
- Kant: Rivalité et concorde - L'insociable sociabilité
- Kant : l'insociable sociabilité.
- KANT: l'antagonisme de l'insociable sociabilité