Inégalités tenaces et droits catégoriels
Publié le 26/02/2024
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PLAN
INTRODUCTION
I-
CLARIFICATION CONCEPTUELLE
1- INEGALITES TENACES
2- DROITS CATEGORIELS
II-
INEGALITES TENACES : PERSISTANCE DES DISCRIMINATIONS
III-
LES DROITS CATEGORIELS
1- DROITS ADAPTES AUX ENFANTS
2- DROITS ADAPTES AUX FEMMES
3- DROITS DES PERSONNES AGEES
4- DROITS DES PERSONNES HANDICAPEES
5- DROITS DES APPARTENANCES IDENTITAIRES
6- DROITS DES APPARTENANCES A DES PEUPLES AUCHTONES
IV-
CRITIQUE
CONCLUSION
INTRODUCTION
La Déclaration universelle de 1948 marque une nouvelle étape dans le développement
de la protection des droits de l’Homme.
Elle rompt avec la démarche antérieure en favorisant
la protection des droits de tous les êtres humains sans aucune distinction.
Cette visée
universelle conduit à l’utilisation des expressions suivantes : « tous les êtres humains », «
toute personne », « tout individu », « chacun », « tous » ou « quiconque ».
Mais force est
constater que certaines catégories de personnes sont marginalisées.
Ce qui rend souvent
difficile l’application systématique des droits de l'Homme partout dans le monde.
Mais pour
rétablir et corriger ce dérapage à l'endroit des individus maltraités, une autre forme de droit a
été mise sur pied.
Il s'agit des « droits catégoriels » ou encore des « droits particuliers ».
Parler de « droits catégoriels », n'est-ce pas postuler l'existence de droits qui ne
seraient plus revendiqués par tous ni applicables à tous mais seulement à des catégories
d'individus, sonnant ainsi le glas de l'universalité des droits de l'Homme.
L'ère des « droits
catégoriels » aurait-elle succédé à l'ère des « droits universels » ? Ils viennent juste renforcer
les droits de l'Homme.
Leur rôle est donc de corriger les inégalités tenaces dont sont victimes
certaines couches sociales.
Ces inégalités qui naissent dans un rapport dialectique aux
différences qui peuvent exister entre les individus.
Étant donné la forte augmentation des inégalités au cours de ces dernières décennies, il
est essentiel de mieux comprendre les liens entre la réalisation des droits humains surtout les
droits catégoriels et les inégalités.
Ainsi dans notre développement, nous essaierons dans un
premier temps procéder à la clarification des termes de droits catégoriels et d’inégalités
tenaces.
Ensuite, nous aborderons les inégalités tenaces proprement dites et finir par les
différents types de droits catégoriels.
1
I-
CLARIFICATION CONCEPTUELLE
1- INEGALITES TENACES
Définir les inégalités est une opération complexe et un exercice rarement pratiqué, ce
qui est assez étonnant vu l’ampleur du débat sur ce sujet.
Le dictionnaire nous dit qu’« une
inégalité est ce qui n’est pas égal ».
Et qu’une égalité est ce qui est uni, de même niveau, «
semblable en nature, en quantité, en qualité, en valeur ».
L’Observatoire des inégalités, nous
propose la définition suivante : on peut parler d’inégalités « quand une personne ou un groupe
détient des ressources, exerce des pratiques ou a accès à des biens et services socialement
hiérarchisés et qu’une partie des autres ne détiennent pas ».
Pour parler d’inégalités, il faut que l’accès aux biens, aux services ou aux pratiques
puisse se classer, être valorisé de façon hiérarchique ; sinon, il ne s’agit plus d’inégalités, mais
de différences.
Une différence ne devient une « inégalité » que lorsque ce dont on parle peut
être hiérarchisé.
La question des inégalités, souvent réduite aux revenus, est bien plus large
que cela.
Elle s’étend de l’éducation à l’emploi, en passant par la santé et les loisirs, etc.
Elles
s’observent souvent entre des personnes que l’on peut comparer et donc regrouper, par
exemple, par âge, par genre, par métier (les milieux sociaux), etc.
Comprendre les inégalités, c’est saisir comment elles constituent un système
d’ensemble où des facteurs s’entrecroisent.
En définissant les inégalités, la distinction entre
les inégalités « horizontales » et « verticales » est très importante.
Les inégalités horizontales
touchent des groupes culturels ou sociaux définis par exemple en fonction du genre, de la
race, de l’ethnicité, de la religion, de la caste et de la sexualité.
Les inégalités verticales
touchent les personnes ou les ménages, comme avec la répartition de l’ensemble des revenus
et des richesses d’une économie.
La distinction entre les inégalités horizontales et verticales
est particulièrement frappante au sein du cadre des droits humains qui intègre en effet
davantage les questions liées aux inégalités horizontales.
2- DROITS CATEGORIELS
Les droits catégoriels sont des droits qui au sein des droits de l'Homme sont réservés à
une certaine couche jugé vulnérable.
D'abord, l'histoire des droits de l'Homme a été jalonnée d'une série d'étapes qui
témoignent d'un mouvement dialectique plutôt que d'une évolution linéaire, faisant alterner
formulations universalistes et formulations spécifiques sans qu'on puisse assimiler les
secondes à un recul des droits.
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Ensuite et surtout, l'idée d'un antagonisme de principe entre droits « universels » et
droits « catégoriels » ne résiste pas à une analyse un peu poussée de la substance de ces droits
dits « catégoriels » - au demeurant très hétérogènes et dont certains ne sont que la simple
déclinaison concrète des droits universels – ni à la mise en lumière de leur fonction, la prise
en compte des particularismes s'avérant parfois être la condition d'une universalité véritable.
Enfin, un mode d’énonciation « catégoriel » apparaît dans certains cas comme une
façon de prendre en compte la vulnérabilité de certains groupes dans le but de garantir
l’effectivité véritable des droits proclamés comme universels sur une base d’égalité : c’est le
cas des législations antidiscriminatoires qui désignent, en vue de leur accorder une protection
spécifique, les catégories de personnes les plus exposées à la discrimination : femmes, Noirs,
Arabes, homosexuels, malades….
II-
INEGALITES TENACES : PERSISTANCE DES DISCRIMINATIONS
Malgré la conviction quasi universelle sur les droits fondamentaux de la personne
humaine, on continue de relever des situations où certaines personnes se trouvent privées de
certains de leurs droits.
Ces personnes sont souvent traitées explicitement ou implicitement
comme des gens n’ayant pas la « totalité de l’humanité ».
Les raisons sont souvent dues d’une
part à l’égoïsme de certains Hommes, à leur complexe de supériorité, à leur désir de
domination ; et d’autre part à certaines défaillances observées au niveau des personnes en
cause.
Ces défaillances peuvent être biologiques (les handicapés), elles peuvent être liées à
l’âge ou au sexe ou à une situation sociale…
C’est ainsi que de nos jours, on continue de constater des inégalités au niveau socioéconomique et des hommes de condition économique défaillante tendent à être traités comme
des « moins hommes » et sont classés au bas de la société.
Sur le plan politique, les arrestations arbitraires, de mauvais traitements continuent
d’être infligés à des personnes qui n’ont pas de soutien au sein du pouvoir.
Sur le plan humain et moral des femmes, des enfants, des orphelins, des vieillards, des
handicapés de tous genres sont livrés au mépris, aux travaux forcés, à la prostitution, au
racisme, au régionalisme.
Toutes choses qui font perdurer des phénomènes comme : celui des
enfants soldats (enfants placés), l’excision, le trafic d’enfants, le manque d’hospitalité envers
les réfugiés, les migrants, les étrangers, le mariage forcé, le refus d’emploi à certaines
catégories de personne notamment les femmes, l’avortement.
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III-
LES DROITS CATEGORIELS
Face à toutes ces discriminations qui viennent d’être notées, des mesures spéciales ont
été prises pour ces catégories d’êtres humains qui sont en situation vulnérable.
Il ne s’agit pas
de nouveaux droits puisque ces mesures existaient déjà dans la Déclaration Universelle des
Droits de l’Homme.
On les appelle les Droits Catégoriels.
Et ils concernent notamment six
catégories de personnes.
Nous avons ainsi :
1- DROITS ADAPTES AUX ENFANTS
Les droits de l'enfant sont des droits humains spécifiquement adaptés à l'enfant car ils
tiennent compte de sa fragilité, de ses spécificités et des besoins propres à son âge.
Les droits
de l'enfant tiennent compte de la nécessité de développement de l'enfant.
Les enfants ont donc
le droit de vivre et de se développer convenablement tant physiquement qu'intellectuellement.
Les droits de l'enfant prévoient ainsi de satisfaire les besoins essentiels au bon
développement de l'enfant, tels que l'accès à une alimentation appropriée, aux soins
nécessaires, à l'éducation, etc.
Les droits de l'enfant prennent en considération le caractère
vulnérable de l'enfant.
Ils impliquent la nécessité de leur apporter un cadre protecteur.
Il s'agit
d'une part, d'accorder une assistance particulière aux enfants, et, d'autre part, une protection
adaptée à leur âge et à leur degré de maturité.
Ainsi, les enfants doivent bénéficier des
services d'aide et de soutien dont ils ont besoin et doivent être protégés contre l'exploitation
par le travail, l'enlèvement, la maltraitance, etc.
2- DROITS ADAPTES AUX FEMMES
Les droits des femmes sont des droits, théoriques ou réels, réclamés pour les femmes
et les filles de nombreuses sociétés à travers le monde et constituent la base du mouvement
pour les droits des femmes du dix-neuvième siècle ainsi que le mouvement féministe du
vingtième siècle.
Dans certains pays, ces droits sont institutionnalisés ou soutenus par la loi, la
coutume locale et le comportement, tandis que dans d'autres pays, ils peuvent être ignorés ou
supprimés.
Ils diffèrent des notions plus larges de droits de l'homme en déclarant qu'il existe
des inégalités historiques inhérentes s'opposant à l'exercice des....
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