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Inconscient freudien et irresponsabilité

Publié le 20/01/2011

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L'Homme est donc responsable de ses actes conscients malgré l'influence que peut avoir son inconscient sur sa propre personne, mais cela a-t-il un rapport avec le fait que l'homme est responsable de son inconscient ? F Il l'est d'abord de manière collective, quand l'Homme, dans son rôle de parent et d'éducateur, apprend la vie et les manières de vivre à un enfant, quand il lui apprend ce qu'il faut faire ou non, ce qui est bien et mal, quand il ancre en lui des attitudes et des interdits qui s'inscrivent petit à petit et d'une façon permanente et profonde dans sa manière de vivre, dans sa conscience.

« L'homme est donc influencé par une force intérieure à agir d'une certaine façon dont il ne comprend pas toujours laraison.

Cependant il est toujours le seul juge de ses actions, il peut toujours choisir de faire telle ou telle chose.Cette force intérieure, son inconscient, ne l'obligera jamais à réaliser ce qu'il ne veut pas faire.

Il y a toujours, entrele fantasme, l'intention ou le projet, et leur réalisation, encore le temps de l'analyse et de la délibération.

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C'estpourquoi nous avons du mal à excuser un chauffard ivre qui perd le contrôle de son véhicule, le drogué qui continuea se piquer malgré l'état dans lequel il se trouve quand il reprend conscience de ses actes, ou le fumeur qui favoriseles risques de cancers du poumon et de maladies cardio-vasculaires y compris par tabagisme passif.

Toutes cespersonnes connaissent le risque et les dangers de ce qu'ils font mais ce n'est pas pour autant qu'il en empêche ledéroulement.

L'hypothèse de l'inconscient nous laisse responsables de nos choix par rapport aux conséquences dontnous pouvons avoir conscience, quand nous les connaissons et pouvons les prévoir.

Le fumeur et l'alcooliqueseraient ainsi responsables de leurs attitudes et de leurs conséquences.

F Être responsable de ces actes ne signifiepas pour autant prendre les bonnes décisions.

Comment comprendre en effet que nous puissions choisir de nousrendre responsable d'une action que nous savons condamnable ? L'infime plaisir ressenti par un fumeur lorsqu'ilallume une cigarette, n'en est rien comparé à la souffrance qu'il endurera quand ses poumons auront été détruits etqu'il respirera a travers un tuyau dans sa gorge.

Platon disait : "Nul n'est méchant volontairement", signifiant sonprofond désarroi devant la possibilité de vouloir faire le mal pour le mal.

On ne fait jamais le mal que par maladie oupar ignorance disait-il aussi..

Jf jj j j j Sommes nous lors responsable de cela ? Sommes-nous responsable de noustuer à travers la plaisir ? f j L'hypothèse de l'inconscient permet de confirmer et de radicaliser cette intuitionfondamentale sur le rapport de l'homme au mal : si le buveur s'acharne à boire plus que de raison, tout en enconnaissant les risques, si le fumeur continue à acheter des paquets de cigarettes et a en consommer toujours deplus en plus c'est parce qu'ils ne sont pas vraiment conscience de ce qui leur arrivent.

N'est ce pas parce qu'ilsn'ont pas vraiment conscience des conséquences qui vont s'abattre sur eux ? N'est ce pas parce qu'ils n'ont pasassez d'éléments pour résister a l'envie et au pulsions qui se manifestent en eux ? D Il arrive des moment dans notrevie ou nous ne pouvons plus reculer face a l'envie que nous avons de faire quelque chose de mal, même en sachantque c'est mal, même en réalisant que cette actions peut nous perdre pour toujours, nous ne pouvons pas faireautrement, en raison de déterminismes psychiques lié notamment à l'enfance et a nos modèles parentaux.

Nous faut‘il donc renoncer réellement a l'idée de responsabilité ? F C'est radicalisation n'est pas nécessaire.

Même sinous pensons être irrésistiblement attiré par l'acte en question, nous avons toujours la possibilité d'agir d'une autremanière, il y a encore la possibilité de comprendre pourquoi nous ne pouvons pas faire autrement.

D Engager unediscussion avec une personne attentive aux problèmes que nous avons peut nous y aider.

Il est vrai quel'introspection personnelle à elle seule ne suffit pas, et que la médiatisation d'un autre objet, susceptible de plusd'objectivité, nous renvoie d'autant mieux à nous même.

Dans les cas les plus difficiles, quand la dépendancedevient trop dur à extérioriser, le recours a un travail professionnel de psychanalyse peut nous aider à sortir la têtede l'eau, il peut s'avérer important pour mettre à jour les raisons de notre comportement, à travers la libreassociation d'idées ; l'analyse des souvenirs et des rêves, ou comme cela se développe de plus en plus, grâce à desthérapies de groupes ou encore des thérapies comportementales.

H L'hypothèse de l'inconscient nous laisse ainsiresponsables d'une démarche vers une meilleure connaissance de nous-mêmes, pour une plus grande conscience etmaîtrise de nos actes, en acceptant l'aide d'autrui, médiateur nécessaire entre moi et moi-même.

Mais si l'on peutainsi accéder à son inconscient et changer de comportement, n'est-ce pas parce que, fondamentalement, l'hommeest responsable de cet inconscient? Peut-on tirer argument du poids de l'inconscient dans notre vie psychique pour nous excuser de nos actes auprétexte d'une inconscience du sujet ? La seconde partie du développement nous a appris que l'Homme étaitresponsable de ce dont il avait conscience, mais n'est-ce pas parce l'Homme est responsable de son inconscient ? L'Homme est donc responsable de ses actes conscients malgré l'influence que peut avoir son inconscient sur sapropre personne, mais cela a-t-il un rapport avec le fait que l'homme est responsable de son inconscient ? F Il l'estd'abord de manière collective, quand l'Homme, dans son rôle de parent et d'éducateur, apprend la vie et lesmanières de vivre à un enfant, quand il lui apprend ce qu'il faut faire ou non, ce qui est bien et mal, quand il ancreen lui des attitudes et des interdits qui s'inscrivent petit à petit et d'une façon permanente et profonde dans samanière de vivre, dans sa conscience.

C'est ainsi que la société est responsable de développer les campagnesd'informations et de prévention lorsqu'un danger est clairement identifié, afin que les hommes aient davantage deraisons et d'éléments pour ne plus s'y aventurer, pour y renoncer en conscience, de manière définitive et réfléchie.G L'Homme est de même responsable de son inconscient sur le plan individuel.

Si notre inconscient se constitue àpartir du refoulement de désirs contrarié ou non-accomplis que nous avons auparavant assimilés, ne pouvons nouspas tenter d'éliminer de telles pensées puisqu'elles sont inachevées ? En essayant d'adapter au mieux notre façonde vivre et de penser, notre attitude, en agissant de manière à ce que les remords et les regrets n'est plus de placedans notre vie.

S'il est vrai, comme dit Alain dans ses Propos sur les passions, que nos passions s'entretiennent parnos idées, et que, selon la formule de Sartre dans L'existentialisme est un humanisme, nous sommes responsables denos passions, alors nous sommes d'autant plus responsable des idées que nous laissions s'installer en nous, qu'ellessoient profondément ancrées où juste à la surface de notre être, et qui peuvent nous piéger quand elles rejaillissentde manière inattendue, tellement surprenante que rien ne pouvait laisser présager leur retour dans nos idées, dansnotre tête, que rien n'avait présagé qu'elles nous hanterait de nouveau.

Sans doute, malgré toute la volonté dumonde, la volonté à elle seule ne suffit pas à éliminer les contrariétés, mais nous ne pouvons tenter de lescompenser par d'autres motifs de satisfaction, et un investissement consenti et joyeux de tout notre être dans unprojet motivant qui nous permet de nous évader de ces pensées malsaines pendant quelques instants.

Un projet quipermettrai de nous ouvrir l'esprit sur quelque chose de neuf et d'attrayant.

S'occuper l'esprit est la meilleure choseà faire quand un mal être nous obsède.

Jj Enfin le développement des méthodes d'imagerie du cortex, qui permettentde mettre en évidence notamment par résonance magnétique nucléaire les zones du cerveau stimulées par nos. »

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