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Il n'y a ni erreur ni vérité

Publié le 02/12/2022

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erreur

« Il n'y a ni erreur ni vérité « Tu vois maintenant une erreur dans cette chose que tu aimas autrefois comme vraie ou comme probable: tu la rejettes loin de toi et tu te figures que ta raison vient de remporter une victoire.

Mais peut-être cette erreur, jadis, alors que tu étais un autre - on ne cesse jamais d'être un autre - t'était-elle aussi nécessaire que tes "vérités" d'aujourd'hui; c'était une sorte de peau qui te cachait, te voilait bien des choses que tu n'avais pas encore le droit de voir - c'est ta nouvelle vie, ce n'est pas ta raison qui t'a tué cette idée: tu n'as plus besoin d'elle, elle s'effondre sur toi, et sa déraison vient au jour, elle sort en rampant comme un ver.

Quand nous exerçons notre critique ce n'est pas arbitrairement, ce n'est pas impersonnellement, c'est, souvent au moins, parce qu'il y a en nous une poussée de forces vivantes en train de dépouiller leur écorce.

Nous nions et nous sommes obligés de le faire parce qu'il y a quelque chose en nous qui VEUT vivre et qui VEUT s'affirmer, quelque chose que nous ne connaissons, que nous ne voyons peut-être pas encore! ...

Donnons ce bon point à la critique.» Friedrich NIETZSCHE, Le Gai Savoir (1883 et 1887).

trad.

P.

Klossowski, © Club français du livre, 1990. D IL N'Y A NI ERREUR NI VÉRITÉ 1.

La fausse opposition entre erreur et vérité • C'est une erreur de croire que le passé est une erreur.

C'est une erreur de croire que le présent est vérité.

À dire vrai.

il n'y a ni erreur, ni vérité.

Tout a la même valeur.

dénuée de valeur.

que le flux de la vie emporte. • Ce qui est erroné, ce n'est pas l'erreur mais, plus fondamentalement.

la dénonciation de l'erreur. 2.

L'erreur est « nécessaire » • Toute erreur, dit Nietzsche, est «nécessaire», non pas.

bien sûr, en tant que telle, mais dans le rapport que nous entretenons avec elle.

L.:erreur est une « peau», elle est un « voile».

La vérité, disaient les Grecs, est aléthéia, autre­ ment dit ce mouvement qui supprime l'oubli, qui dévoile ce qui est recouvert par l'illusion.

Cela est exprimé en toutes lettres dans le texte: l'erreur est« une sorte de peau qui te cachait», « qui te voilait bien des choses». • Le présent n'est ni plus vrai, ni plus faux: il est « nécessaire», tout en étant paradoxalement relatif à ce que nous sommes à un moment donné. Ce qui met en cause les.... »

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