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« II y a dans toute erreur une part de vérité », écrit Leibnitz. Qu'en pensez-vous ?

Publié le 30/06/2015

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Dans sa Méditation V, Descartes écrit : « ... L'erreur n'est pas une pure négation, c'est-à-dire n'est pas le simple défaut ou manquement de quelque perfection qui ne m'est point due, mais c'est une privation de quelque connaissance qu'il me semble que je devrais avoir. «

Sur le plan éthique l'erreur n'est qu'un moindre bien. Joubert signale : « Il y a des esprits qui vont à l'erreur par toutes les vérités; il en est de plus heureux qui vont aux grandes vérités par toutes les erreurs. «

 

En réalité, l'erreur apparaît comme une vérité amoin­drie. Elle ne signifie nullement défaut total de connaissance, mais une connaissance imparfaite contenant malgré tout, une part de vérité. Il est difficile à l'homme d'échapper à l'erreur. On dit même que cette dernière est son propre.

Quoique l'entendement puisse critiquer et rectifier les données des sens, notre intelligence reste si bornée, que vérité et erreur se côtoient sinon se pénètrent sans cesse.

Un même objet est apprécié différemment par les hommes qui sont incertains dans leurs jugements et sujets à l'erreur «, dit A. France.

Dans le domaine physique, les mesures qu'utilise le phy­sicien ne sont jamais qu'approchées.

Sur le plan psychologique, nous commettons des erreurs de raisonnement inductif si nous interprétons mal les faits observés. Mais, commettre des erreurs, connaître avec impré­cision, c'est tout de même connaître un peu. Cette connais­sance imprécise n'est pas toujours sans valeur.

 

 

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« Ill.

- TOUTE ERREUR CONTIENT-ELLE UNE PART DE V~RIT~ ? Assez souvent, un problème est faux par suite d'une erreur de calcul quoique la solution soit correcte.

On retrouve des cas analogues en sciences, en logique, en psychologie et dans la vie courante.

Ils ont la singularité d'unir, à la fois, le faux et le vrai.

La source la plus fréquente de l'erreur c'est la préci­ pitation du jugement.

Nous omettons souvent de vérifier des opérations ou de nous assurer du bon enchaînement des idées au cours d'un raisonnement.

L'erreur est imputable à la faiblesse de nos sens et de l'entendement.

« Toutes nos manières d'apercevoir nous sont autant d'occasions de nous tromper », dit .Mallebranche.

En outre, les erreurs des sens nous poussent à accepter des illusions ou des apparences pour des réalités.

Ainsi, dire que le soleil tourne autour de la terre c'est, du point de vue scientifique, affirmer une proposition fausse, mais pas tout à fait dénuée de sens, du point de vue empirique.

Aragon estime : « L'erreur s'accompagne de certitude.

L'erreur s'impose par l'évidence.

Et tout cc qui se dit de la vérité, qu'on le dise de l'erreur : on ne se trompera pas davantage.

Il n'y aurait pas d'erreur sans le sentiment même de l'évi­ dence.

Sans lui, on ne s'arrêterait jamais à l'erreur.

» Quoique l'entendement puisse critiquer et rectifier les données des sens, notre intelligence reste si bornée, que vérité et erreur se côtoient sinon se pénètrent sans cesse.

« Un même objet est apprécié différemment par les hommes qui sont incertains dans leurs jugements ct sujets à l'erreur :., dit A.

France.

Dans le domaine physique, les mesures qu'utilise le phy­ sicien ne sont jamais qu'approchées.

Sur le plan psychologique, nous commettons des erreurs de raisonnement inductif si nous interprétons mal les faits observés.

Mais, commettre des erreurs, connaître avec impré­ cision, c'est tout de même connaître un peu.

Cette connais­ sance imprécise n'est pas toujours sans valeur.

124-. »

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