Humanités politiques – Frédéric Gros La violence et la responsabilité
Publié le 21/02/2020
Extrait du document
«
Humanités politiques – Frédéric Gros
La violence et la responsabilité (2e foyer de sens) Aubin Roussel
Page 2 sur 9
Idée, croyance selon laquelle nous aurons à rendre des comptes de tout ce que nous avons fait devant une
certaine instance
Le tribunal des morts
Image de la balance : on met dans un des côté une plume et de l’autre tout ce qu’on a fait nécessité de
trouver un équilibre
Se base sur des croyances mais avec cette vérité que les croyances sont ce qui font tenir la réalité
Est -ce que cette représentation d’un tribunal des morts est une responsabilité intégrale ? Comment ça
s’organise ?
Les cinq traits structuraux
Principe de rétribution inéluctable : tout ce qu’on a fait demeure en attente d’une sanction on doit
payer au niveau du tribunal des hommes ou alors le tribunal des morts ; le passé continu à exister pas de
disparition des actes.
o Fin de l’innocence
o Combattu par Nietzsche et Spinoza
o Construction de ce principe pose au fond que nous sommes pris toujours dans une peur (crainte)
de la sanction à la vue de ce qu e j’ai fait ; et que peut -être l’immortalité n’est jamais qu’un concept
politique pour faire tenir les homme s au moyen de cette représentation d’un jugement dernier
o Ce qui tue la vie c’est l’immortalité car l’immortalité c’est la pensée d’une vie après la mo rt qui
sera destinée à payer ce que j’ai fait dans la vie ; Spinoza : « nous sommes éternels mais surtout
pas immortels »
Principe de partition binaire : pris dans des dualismes grossiers et efficaces vice vs vertu ; injustice vs
justice ; châtiment vs récompense pas de nuance et tout est pris dans la possibilité de pouvoir appliquer
à nos existences la grille bon/mauvais
o Nietzsche : « il y a morale lorsqu’il y a antinomie des valeurs .
»
Principe de continuité subjective : Ce qui explique qu’un sujet s’appelle s ujet idée dans l’idée de sujet
d’un soubassement cette représentation suppose toujours que demeure dans chacun d’entre nous une
espèce de noyau dur (en -dessous de nos actes fluctuants) qui sera appelé pour être sanctionné.
▪ Ce qu’on a fait demeure parce que ce qui demeure c’est le sujet posé par cet acte.
Principe de volonté méchante : dans la responsabilité pénale, idée qu’elle se construit comme la synthèse
de culpabilité et de l’imputabilité (on peut rapporter tel acte à telle personne) idée de l’agent du crime
o Suffit -il de rapporter un acte à une personne pour le déclarer responsable = intention de nuire
o Article 122.1/2 du Code Pénal : idée qu’on ne peut pas punir des animaux et des objets mais des
hommes responsables donc pour précipiter la responsabilité il faut établir l’intention de nuire càd
que si on trouve quelqu’un dément au moment où il agissait = pas responsable irresponsabilité
psychiatrique
o Le crime est une qualification juridique
o Distinguo altération et atténuation du discernement
o Il précipite la responsabilité et est compliqué à établir en rentrant dans le cerveau
Principe de confrontat ion : tout jugement organise quelque chose comme une confrontation, i.e être
responsable c’est avoir à répondre devant .
o Ce jugement de responsabilité introduit un face à face asymétrique et non réciproque
o Ce à quoi je suis confronté, c’est toujours à une instance majuscule
o On a à répondre de ses actes devant le Père, la Société avec un grand S, le Tribunal….
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- ... La violence joue encore dans l'histoire un autre rôle, un rôle révolutionnaire; que selon les paroles de Marx, elle soit l'accoucheuse de toute vieille société qui en porte une nouvelle dans ses flans; qu'elle soit l'instrument grâce auquel le mouvement social l'emporte et met en pièces des formes politiques figées et mortes... Engels, Anti-Dühring, Edistions sociales, page 216. Commentez cette citation.
- Exposé sur la violence conjugale
- RESPONSABILITÉ COLLABORATEURS OCCASIONNELS DES SERVICES PUBLICS C.E. 22 nov. 1946, COMMUNE DE SAINT-PRIEST-LA-PLAINE, Rec. 279
- RESPONSABILITÉ - FAUTE PERSONNELLE ET FAUTE DE SERVICE - CRITÈRE T. C. 14 janv. 1935, THEPAZ, Rec. 224
- RESPONSABILITÉ - RISQUE C. E. 30 nov. 1923, COUITÉAS, Rec. 789