Humanité et Animalité

« n y a une continuité entre l'animal et l'homme Ut·H• La diversité des espèces résulte d'une longue série de transformations qui mènent des formes de vie les plus élémentaires à l'homme, l'animal le plus «évolué».

L'amibe est l'an­ cêtre de l'homme L e naturaliste Jean­ Baptiste Lamarck est l'aut eur de la premi ère thé orie scientifique de l 'évolution.

Pour lui, il existe une filiation entre les êtres vivants les plus •L:évolutlon de la vie, depuis ses origines jusqu'à l'hom­ me, évoque à nos yeux l'image d'un courant de conscience qui s'engage­ rait dans la matière.• Henri Bergson, La Conscience et la vie rudimentaires (les bac­ téries par exemple) et les mammifères, dont l'homme est le repré ­ sentant le plus accompli.

Dans la production des vivants , la nature aurait en effet obéi à une loi d 'o rganisation et de com­ plexification toujours croissantes .

L'holllllle n'est qu'un mutant C, est par le double jeu de la sélection naturelle (qui profite aux individus les mieux adap­ tés à leur milieu) et des mutations génétiques (res­ ponsables de l'apparition de formes déviantes) que Darwin explique à son tour l'évolution des espèces.

Comme le fera observer Freud, il dé ­ trône ainsi l'homme de la position dominante - celle de «Couronnement de la création » -que lui ont toujours conférée les chrétiens .

L'homme est une invention de la vie P our Bergson , la vie tranche radicalement sur la matière.

Dans l' uni­ vers physique régi par le déterminisme le plus strict, souffle un «élan vital», spontané et im­ prévisible , qui investit la matière pour créer sans cesse de nouvelles for­ mes , plus complexes que les précédentes .

Il existe ains i une source vitale commune aux plantes , au x animaux et aux hommes.

En s'excluant lui-même du règne animal, l'homme s'absout par avance de toutes les atrocités qu'il fait subir aux animaux.. »