HOBBES: désir et bonheur
Publié le 04/04/2005
Extrait du document

Ce texte réclame une attention soutenue pour bien saisir le rapport des termes entre eux; mais sa question de départ est toute simple : qu'est-ce qui fait marcher les hommes ? Peut-on repérer un désir fondamental qui donne leur sens à tous les autres et à toutes les actions ?

«
Le désir de pouvoir ne se traduit pas nécessairement par un engagement politique, il peut être social ouprofessionnel; mais il a une conséquence politique importante : c'est que, selon cette analyse, la situation normaledes hommes qui coexistent au sein d'une société est celle de la concurrence et de la méfiance et non, comme levoudrait Rousseau, celle d'une conscience collective, d'un « corps politique ».
L'analyse que Hobbes fait de l'hommecomme être de désir conduit fatalement à une théorie assez autoritaire de l'État qui devra imposer une modérationréciproque des désirs et une régulation de la concurrence.
Conclusion
On voit donc que l'analyse de Hobbes est plus celle d'un théoricien de l'État que d'un moraliste; il ne cherche pas àsauver l'homme de cette spirale du désir et à lui conseiller la tranquillité de l'âme; son but est de comprendre cequ'est l'homme pour mieux déterminer ce que doit être l'État.
HOBBES (Thomas).
Né à Malmesbury en 1588, mort à Hardwick en 1679. Il fit ses études à Oxford et devint précepteur du jeune comte de Devonshire qui, plus tard, devait lui confier aussil'éducation de son propre fils.
Il fit deux longs voyages en Europe, vécut à Paris de 1640 à 1651, y fréquenta le P.Mersenne, puis rentra en Angleterre.
La Chambre des Communes exigea qu'il ne publiât plus aucun livre, après avoirvivement attaqué Léviathan en 1667.
La fin de la vie de Hobbes fut occupée par des controverses avec lesmathématiciens.
— L'oeuvre de Hobbes est une théorie et une apologie fort logiques du despotisme.
Toutes lessubstances sont corporelles et la vie est mouvement.
Le désir, fondement du monde animal, est égoïste et guidé parl'intérêt.
Il n'y a ni amour ni accord possible entre les hommes ; ceux-ci sont naturellement insociables et méchants.L'état de nature, c'est la guerre de tous contre tous.
Mai les hommes, qui considèrent que la paix est le plus granddes biens, confèrent tous leurs droits à un seul souverain.
Ils remplacent l'ordre mécaniste naturel par un ordremécaniste artificiel, qui leur convient mieux : c'est l'État.
Le salut de l'État s'identifie avec le salut du souverain.
Lasouveraineté absolue d'un seul homme crée un déséquilibre qui assure la stabilité.
Le souverain établit les lois etdéfinit la justice, se plaçant ainsi au-dessus d'elles.
Le bien et le mal dépendent de ses décisions ; la vraie religionest celle qu'il autorise.
Ainsi, les hommes sont libres et heureux, puisqu'ils peuvent agir à leur gré dans le cadre deslois.
Le souverain absolu n'est pas un tyran arbitraire le tyran est l'esclave de ses passions, alors que le souverainen est délivré par le caractère absolu de son pouvoir.
Car les passions résultent de la finitude humaine.
En somme,le pouvoir du souverain est légitime parce qu'absolu.
La pensée de Hobbes a eu une influence incontestable surHegel..
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Hobbes: bonheur et désir
- Les notions au programme : Le désir – Le bonheur La problématique : Paradoxe du désir : il semble aspirer à la satisfaction mais mène souvent à la souffrance.
- le désir et le bonheur
- Le désir est-il le chemin du Bonheur ?
- Le désir est-il un obstacle au bonheur ?