HISTOIRE DU PROBLÈME CRITIQUE DE L'ANTIQUITÉ A DESCARTES
Publié le 19/08/2013
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DESCARTES livre à ses successeurs surtout des problèmes à résoudre, qui vont composer désormais les différents chapitres de ce qu'on a appelé depuis le problème critique.
L Problème de l'existence. — Il y a d'abord le problème du monde extérieur, qui va devenir une sorte de casse-tête philosophique. Si l'acte de connaître n'atteint directement et immédiatement que la pensée, il s'agit de savoir s'il y a vraiment, hors de la pensée, des choses qui correspondent à nos idées. En d'autres termes, où se marque bien l'absurdité de ce pseudo-problème, engendré par une erreur initiale (nominalisme) sur la nature du connaître : il s'agit de découvrir par la pensée et dans la pensée un univers extérieur à la pensée 1.
2. Problème de l'ordre. — L'idéalisme aura à résoudre egalement un problème que le xVIIe et le xvme siècles ont appelé le problème de la communication des substances (II,
cité les premières lignes : « X Novembris 1619, cum plenus forera En thusiasmo, et mirabilis Scientiae fundamenta reperirem... « En marge de ce texte, il y avait aussi : « XI Novembris 1620, coepi intelligere fundamentum inventi mirabilis. «
(1) Cf. Bo UTRO U (Rev. de Métaphysique, mai 1894) :« Le problème central de la métaphysique cartésienne, c'est le passage de la pensée à l'existence. La pensée seule est indissolublement inhérente à elle-même ; comment donc, de quel droit et en quel sens pouvons-nous affirmer des existences ? L'existence qui pour les anciens était chose donnée et perçue qu'il ne s'agissait que d'analyser, est ici un objet éloigné, qu'il s'agit d'atteindre, si tant est qu'il soit possible de l'atteindre. «
640-642). La question de l'union de l'âme et du corps u en est qu'un aspect particulier. Sous sa forme la plus générale, ce problème consiste à se demander comment les « choses « peuvent agir les unes sur les autres et comment elles peuvent former entre elles des touts naturels, des systèmes, composer un ordre stable.
Ce problème est l'épreuve cruciale du nominalisme. L'exclusion des notions et des réalités métaphysiques — essences, natures, formes et substances — ne laisse subsister devant la pensée que des choses singulières, entre lesquelles la seule distinction intelligible est la distinction réelle majeure (impliquant séparabilité:
I, 48). D'où la formule si nette de NICOLAS D'AUTRECOURT, reprise par tous les penseurs empiristes et nominalistes : «Quod quaecumque distinguuntur, summe distinguuntur. « C'est très exactement le point de vue de DESCARTES toute distinction fondée implique, dit-il, subsistance et séparabilité des choses distinguées ; inversement, chaque fois qu'il est impossible de concevoir deux choses comme subsistant ou capables de subsister l'une sans l'autre, ces choses ne sont pas réellement distinctes.
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