Heidegger: oui et non à la technique.
Publié le 24/03/2005
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Ce que veut montrer Heidegger, c'est qu'il y a quelque chose qui dépasse l'homme dans l'origine de la technique etdu coup quelque chose qui dépasse aussi la technique.
QUATRIÈME TEMPS : LE PRÉTEXTE
Ce que l'on sous-entendLe présupposé de Heidegger est en un mot que le principe de la technique n'est pas lui-même technique.Deux idées correspondent au principe de la technique :a) l'idée de production ou de créationb) l'idée de découverte ou de dévoilementL'homme moderne se définit par son rapport avec ce principe qui est hors de lui tout en étant le principe de ce qu'ilproduit.L'homme aura à choisir entre deux modes de « production » :Ou se borner à voir des objets comme objets utilisables et ce sera le principe même de la technique ou se tournervers une espèce de création plus profonde et ce sera l'art dans son sens le plus haut.L'homme a une relation libre avec ce double destin devant lequel il est toujours déjà placé.
CINQUIÈME TEMPS: L'ARRIÈRE-TEXTE
La difficulté que l'on soulèveLieu de la difficulté : Heidegger nous dit d'une part que la technique « peut » vider notre être et d'autre part qu'ilfaut sans cesse prendre ses distances par rapport à elle.
Or, comment est-ce possible surtout si l'on considère qu'ily a un lien fondamental entre l'essence de la technique et l'être de l'homme ?
HEIDEGGER (Martin). Né à Messkirch (duché de Bade) en 1889.
Il fit ses études à Fribonrg-en-Brisgau, et fut le disciple de Husserl.
Professeur de philosophie à l'Université de Marbourg en 1923, il fut nommé recteur de l'Universitéde Fribourg en 1933, adhéra au parti national-socialiste, démissionna de ses fonctions universitaires en 1934, etdevint « professeur émérite » en 1952.
Il est le plus important philosophe allemand d'aujourd'hui.
La philosophie deHeidegger est une réflexion sur le problème de l'être, celui de la relation de l'homme à l'être et de l'être à l'homme.
«Je dois redire que mes tendances philosophiques ne peuvent pas être classées comme Existenz philosophie.
Laquestion qui me préoccupe n'est pas celle de l'existence de l'homme, c'est celle de l'être dans son ensemble en tantque tel.
» L'homme est le seul étant qui soit capable d'interrogation et qui ait une relation à l'être.
C'est la saisie del'étant comme étant qui est la saisie même de l'être.
Seul, l'étant qui est mise en question de 6on être, existe.«L'homme est un étant de déchirement.» Du fait qu'il est hé au monde, l'étant humain est souci.
Le souci a troisdimensions : la déréliction ou facticité, l'existence (à laquelle se rattachent l'interprétation et le projet), et l'être-auprès-de, à quoi se rattache la discursivité.
La déréliction est l'état de solitude et d'abandon de l'être humain jetédans le monde ; elle est« notre première et originelle situation dans l'étant en totalité.
» Par le souci, lacompréhension de l'être se forme dans le Dasein, c'est-à-dire dans « l'être de l'existant humain en tant qu'existencesingulière et concrète.
» Le Dasein est saisie de son propre être ; c'est un être-dans-le-monde, une existence qui,en tant que telle, comprend l'être.
Nous sommes déjà-là.
Un homme ne peut assister à sa propre naissance.
L'êtrede l'étant humain, c'est de s'extérioriser pour devenir soi-même, de s'ouvrir à l'autre.
« Exister, c'est être réel en seprojetant hors de soi-même et au-devant de soi-même.
» Les trois existentiaux, c'est-à-dire « les catégoriesrelatives à l'être de l'homme », sont : la rétrospection vers la situation originelle, le projet de soi dans l'ek-sistenceet la présence à l'autre.
Ce n'est que dans l'angoisse que nous avons une révélation pure de la situation originelle.L'angoisse, c'est l'état d'inquiétude qui résulte de « l'insécurité de l'existant humain sous la menace du Néant.
» Soitdéréliction, ek-sistenee et apérité ; le Dasein est virtuellement ouvert à tout étant.
Ainsi, en se rendant présent auxchoses, l'homme détermine la raison et le langage.
Pour Heidegger, les mots contiennent une vérité cachée.L'homme est l'étant qui a toujours son être pour enjeu, et son unité est dans une extériorisation ce soi sans cessereprise et dominée.
L'étant humain est ek-statique.
L'ek-stase est la situation de l'étant placé « en dehors » de lui-même.
Les trois ek-stases de la temporalité sont le passé, le futur et le présent.
Il est aussi temporalisation.
Latemporalité, c'est la solidarité du Dasein avec son passé et son pro-jet vers l'avenir par la préoccupation.
L'être secomprend par le temps et le temps par l'être.
L'authenticité, c'est l'assumation de la situation d'être-pour-la-mort.Le On est inauthentique.
« Le Soi de la banalité quotidienne, c'est le On se constituant dans et par lesinterprétations qui ont cours publiquement.
» L'homme pro-jette l'être des choses ; le dévoilement de l'étant (c'est-à-dire « la manifestation de l'étant qui cesse d'être caché par les préoccupations de l'existence quotidienne») est liéà une mise en perspective.
La science est une perspective de compréhension « où le sujet se choisit lui-mêmecomme inexistence et pur regard lancé sur les choses », où il ne pèse plus sur elles.
Heidegger distingue le tempshistorique et le temps historial.
La philosophie de Heidegger se prétend existentiale, et non existentielle.
Est.
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