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HEGEL: L'Histoire est la realisation de l'idee de liberte.

Publié le 24/04/2005

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L'Histoire est la réalisation de l'idée de liberté. HEGEL
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« aurait des idéaux) ; bien au contraire, cet idéalisme est méprisé et dénigré par Hegel.

Mais au sens vrai :c'est la conscience qui est première et qui détermine l'être.

L'idée de liberté est première et la tâchehistorique est d'abord le déploiement de sa forme initiale et unilatérale jusqu'à sa vérité, ensuite saréalisation concrète dans le monde.• D'autre part, la conception hégélienne de l'histoire est tragique.

En ce sens d'abord que l'adaptation duprincipe au monde, de la conscience de la liberté à la réalité concrète, qui est par essence la tâchehistorique « exige un long & pénible effort d'éducation ».« L'histoire universelle n'est pas le lieu de la félicité.

Les périodes de bonheur y sont des pages blanches :car ce sont des périodes de concorde auxquelles font défaut l'opposition.

» Si Kant, en effet, accordait une certaine positivité au conflit social, comme moteur de l'évolution, Hegel vaplus loin, en légitimant en quelque sorte la violence révolutionnaire.

C'est en effet par la violence que l'onpasse d'un stade déterminé de la conscience de la liberté et de la forme d'État qui lui correspond à un stadeplus développé.

Or chaque peuple incarne un moment de ce processus : « L'esprit d'un peuple est un espritdéterminé […] selon le degré historique de son développement.

»La violence peut prendre la forme d'une guerre pour l'hégémonie : « L'idée générale, la catégorie qui seprésente d'abord dans ce changement sans trêve des individus et des peuples qui existent un temps puisdisparaissent, c'est en général la transformation.

La vue des ruines d'une magnificence antérieure, nousconduit à saisir cette transformation par son côté négatif.

[…] Or la conséquent la plus prochaine qui serattache à la transformation, c'est que celle-ci qui est ruine, est aussi naissance d'une vie nouvelle.

»La transformation, les grandes périodes de l'histoire sont les moments où le monde existant et reconnu estmort, miné par de nouvelles possibilités, par l'exigence de donner forme au nouveau stade de l'Idée deliberté.

Or la force de casser les vieilles structures et de fonder les nouvelles, Hegel l'assigne aux grandshommes de l'histoire (Alexandre, César, Napoléon).Ce sont des héros dans la mesure où leurs passions personnelles coïncident avec l'exigence du temps, etleur donnent la capacité de passer par-dessus les lois et la morale reconnues pour « accoucher » l'histoirede sa nouvelle forme.La ruse de la raison, la ruse de l'histoire consistent en ce que les hommes croient réaliser leur ambition etmettent en réalité au jour ce qu'exigeait l'époque : « Il résulte de l'action des hommes en général encoreautre chose que ce qu'ils projettent et atteignent, que ce qu'ils savent et veulent immédiatement ; ilsréalisent leurs intérêts, mais il se produit avec cela quelqu'autre chose qui y est caché à l'intérieur, dont leurconscience ne se rendait pas compte, et qui n'était pas dans leurs vues.

»Les passions humaines, les buts particuliers des hommes ne servent qu'à réaliser la progression de l'Idée deliberté, et la connexion du stade déterminé de la conscience de la liberté et des aspirations humaines semanifeste au sein d'une forme politique et étatique elle-même déterminée : « Ainsi deux élémentsinterviennent dans notre sujet : l'un est l'Idée, l'autre les passions humaines ; l'un est la chaîne, l'autre latrame du grand tapis que constitue l'histoire universelle étendue devant nous.

La liberté morale dans l'Etatforme le centre concret et la jonction de ces deux éléments.

»L'ultime conséquence de cette compréhension de l'histoire est que, loin qu'on puisse juger l'histoire, celle-cidevient le tribunal des actions humaines.

Une fois reconnue la nécessité suprême du développement del'Idée de liberté et de sa réalisation concrète dans l'Etat, les considérations morales deviennent oiseuses.

SiHegel affirme que ceux qui résistent par noblesse et moralité au progrès de l'Idée et à la ruine du mondereconnu qu'elle entraîne sont moralement plus « haut » que les héros qui détruisent l'ordre antérieur, c'estpour ajouter aussitôt que ces grands hommes sont « justifiés du point de vue du monde.

»« A ce point de vue toutefois, il ne faut pas émettre à l'encontre d'actions historiques de portée universelleet de leurs auteurs des exigences morales qui leur sont étrangères […] D'ailleurs l'histoire universellepourrait, en général, entièrement négliger la sphère où se range la moralité.

» Ainsi, aussi tragique que soit l'histoire, les objections des « belles âmes » ne valent pas.

Et le but destentatives hégéliennes est de « justifier la réalité méprisée ».

En ce sens, il s'agit bien d'une laïcisation del'idée de Providence (qui veut que Dieu dirige le mot).

Il y a un moralisme plat.

Or : « La philosophie doitnous amener, par opposition à ces idéaux, à reconnaître que le monde réel est tel qu'il doit être, que le vraibien, la raison divine, universelle, est aussi la puissance propre à le réaliser.

» HEGEL (Friedrich-Georg-Wilhelm).

Né à Stuttgart en 1770, mort à Berlin en 1831. Il fit des études de théologie et de philosophie à Tübingen, où il eut pour condisciples Hölderlin et Schelling.

Il futprécepteur à Berne de 1793 à 1796, puis à Francfort de 1797 à 1800.

En 1801, il devient privat-dozent à l'Universitéd'Iéna puis, les événements militaires interrompirent son enseigne- ment, et il rédigea une gazette de province.

En1808, il fut nommé proviseur et professeur de philosophie au lycée classique de Nuremberg.

De 1816 à 1818, il. »

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