Hegel, le besoin universel d'art pour se connaitre soi-même
Publié le 14/01/2013
Extrait du document
«
mais également la conscience réfléchie ou réflexive qui est une conscience qui se retourne sur elle-
même, l’Homme rentre dans une analyse de lui-même.
Et le mot de réflexion dans la conscience au
sens de réfléchir profondément mais également au sens de renvoie sur soi-même, comme un miroir.
D’où le « il est pour lui-même ».
A la ligne 5, Hegel dit que l’Homme « chasse devant lui ce qu’il est ;
il se contemple, se représente lui-même » c'est-à-dire qu’à travers l’art l’Homme essaye également de
se posséder, d’ « attraper » des connaissances sur lui-même, de s’observer et de se comprendre mieux.
La dernière phrase du premier paragraphe clos l’explication sur ce à quoi tient ce besoin d’art de façon
universelle, c'est-à-dire peu importe si cette personne a accès ou non au « grand art » mais c’est plutôt
sur une pratique personnelle, individuelle de création quelle qu’elle soit même inconnu par l’individu
lui-même et c’est là dans un but de se connaitre soi-même, « extérioriser ce qu’il est ».
Dans le deuxième paragraphe Hegel nous explique deux façons pour l’Homme d’acquérir une
conscience de lui-même, qu’il différencie par la façon théorique et la façon pratique.
Il commence par
la façon théorique qui est une étape interne à l’Homme lui-même, qui est de se plonger en lui-même
afin de prendre conscience de chaque sentiments, pensées ou encore sensations qui le traverse afin de
s’approprier une création, c'est-à-dire de s’approprier les parts d’une œuvre et de s’y voir représenté
d’une façon ou d’une autre, au sens large individuel comme au sens large de l’Humanité lorsqu’il dit
« se reconnaître dans cette représentation qu’il offre à ses propres yeux ».
C'est-à-dire la connaissance,
une connaissance de soi-même et une connaissance de ce que l’on perçoit et d’en faire un lien, une
connexion.
Hegel parle ensuite du moyen pratique d’acquérir une connaissance de soi-même en
précisant le « besoin de transformer le monde, […], en lui imprimant son cachet personnel » autrement
dit, l’Homme, par ses créations exprime clairement son besoin d’agir sur le monde mais
essentiellement ce besoin de reconnaissance qui permet d’affirmer ce que l’on est, car le rôle d’autrui
est indispensable dans notre existence.
Car ce « cachet personnel » permet d’une manière ou d’une
autre d’acquérir la reconnaissance de notre valeur par autrui et même par nous même car une création
nous amène une satisfaction et une réflexion profonde sur ce que nous sommes individuellement ou
généralement en tant qu’Hommes.
La dernière phrase de ce paragraphe explique que ce besoin d’art
existe pour que l’Homme se « reconnaisse lui-même dans la forme des choses » et pour qu’il « jouisse
de lui-même comme d’une réalité extérieure » c'est-à-dire que l’Homme utilise la pratique de l’art,
pour se représenter, prendre du recul sur ce qu’il est, sur son existence et peut-on peut être y voir là
une forme de narcissisme, qu’il puisse sentir qu’il peut s’impressionner lui-même : comme un besoin
de se contempler en contempler son œuvre, sa création, et également de pouvoir percevoir qu’il a un
pouvoir d’action sur son monde et qu’il fait parti de celui là, on pourrait dire « se sentir vivre ».
Cela
permet également de satisfaire l’Homme profondément, sûrement car par ces moyens il parvient à
gravir encore une étape dans sa quête de connaissance de lui-même.
Le dernier paragraphe sert à illustrer l’argumentation d’Hegel à l’aide d’exemples variés.
Le premier
exemple qui est celui de l’enfant qui lance des pierres dans l’eau pour voir les cercles qui s’y forment
illustre bien la thèse d’Hegel car en contemplant l’impact qu’a eu son action sur l’eau, il prend
conscience des effets de ces actes, des conséquences dont il est la cause et se rend compte qu’il a un
pouvoir de transformation sur le monde et sur lui-même.
Hegel dit que l’enfant s’y retrouve donc
comme un « reflet de lui-même », on revient là sur la contemplation de soi-même, l’impact de soi sur
le monde extérieur pour se « reconnaitre dans la forme des choses », et prendre conscience de soi-
même et de toute ses possibilités.
L’auteur fait ensuite allusion à une « multitude d’occasions » de
créer.
A travers « les objets extérieurs », le fait de se « couvrir d’ornements » ou encore les
modifications physiques que le « barbare » pratique sur son corps sont des modifications de la nature,
qui permettent d’extérioriser l’Homme qui ressent ce besoin de modifier son monde.
Nous pouvons
comparer ces actes au travail et à la technique pour voir en quoi ces actes permettent d’ « imprimer
son cachet personnel » au monde.
Le travailleur, par la technique, modifie la nature mais par un effet.
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