Hannah Arendt: lien entre la nature et l’humain : le travail
Publié le 26/05/2023
Extrait du document
«
Dans ce texte d’Hannah Arendt extrait de son ouvrage Condition de l’homme moderne
publié en 1961, il est question du lien entre la nature et l’humain : le travail.
Le problème auquel
l’autrice entend répondre est le suivant : l’œuvre remplacée par le travail est-il plus bénéfique pour
les hommes ? Le travail sépare-t-il les hommes de la nature ?
En d’autres termes, il est question des idéaux de l’homo faber substitués par les idéaux de l’animal
laborans.
Le sujet traite également de l’artifice humain et de la surconsommation impactant le lien
entre l’homme et la nature.
Dans ce texte Hannah Arendt cherche à démontrer que le travail relie certes l’homme à la nature
mais aussi les en éloigne.
Ce texte est composé de 3 parties distinctes.
Dans un premier temps, de la
ligne 1 à 6, H.Arendt évoque la société de consommation rapide et ses effets néfastes concernant la
durabilité des objets.
Puis dans un second temps, de la ligne 6 à 9, H.Arendt énonce que le travail
surproductif lié à l’artifice humain livre à la nature une instabilité menaçante.
Enfin, de la ligne 10 à
la fin du texte, H.Arendt conclut en montrant que l’œuvre a été changé en travail et que les idéaux
de l’homo faber (=celui qui fabrique) ont laissé place à l’idéal de l’animal laborans (=l’animal qui
travaille).
Dans la première partie, H.Arendt dénonce la société de consommation qui poussent les
individus à remplacer toujours plus vite ce qu’ils possèdent.
Dès la première ligne, l’autrice
chercher à montrer l’Homme comme un être ayant la volonté de sans cesse renouveler le monde qui
l’entoure.
L’homme a la constante envie de créer de nouvelles choses.
De plus, la mode, la tendance
changent de plus en plus rapidement et poussent les hommes à changer et à avoir des choses
toujours plus moderne.
On ne prend plus le temps de profiter ni même d’apprécier ce qu’on a.
Nous
vivons dans la précipitation.
Elle montre que nous ne sommes jamais satisfait de ce que l’on
possède et que le changement hâtif devient un besoin.
Il devient un besoin notamment pour nous
permettre de se faire accepter par la société.
Il est vrai que lorsque l’on possède les objets dernier
cri, on a tendance a moins être rejeté et exclut par la société puisque celle-ci est devenu plus
matérialiste qu’elle ne l’était par le passé.
La philosophe appuie sa réflexion sur le fait que « nous
ne pouvons plus nous permettre de les utiliser (l.2) ».
Autrement dit, même si les choses ne sont pas
cassées, nous vivons dans le constant besoin de se procurer leur évolution ou bien la dernière
nouveauté sortie.
De ce fait, on ne va pas chercher à respecter ou à préserver leur durabilité.
Nous
allons même restreindre leur durée de vie.
En effet, comme nous savons qu’une nouveauté va sortir
tôt ou tard, on va donc moins faire attention à nos objets actuels et on va moins en prendre soin que
si après ce modèle, plus aucun autre ne serait crée.
Nous pouvons prendre l’exemple des téléphones
portables.
La plupart du temps, même si notre téléphone est encore en bon état, on ne va pas hésiter
à jeter notre téléphone pour acheter le tout dernier sorti.
A la ligne 3, H.Arendt insiste bien sur le fait
que l’on est jamais satisfait de ce qu’on a et que l’on veut toujours plus, toujours plus vite.
L’homme a le besoin fondamental de « consommer, dévorer [...] ».
L’emploi du verbe dévorer
rappelle l’animal affamé.
La ligne 4 présente des produits que les individus remplacent le plus
souvent car ils sont perçus comme étant « des bonnes choses » de la nature.
Mais la nature ne nous
donne pas d’emblée ce dont nous avons besoin.
Par le travail, les hommes se hissent au-dessus de la
nature, car le travail est une modification de la nature pour subvenir à ses besoins.
Ainsi le « cycle
du métabolisme humain (l.6) » est une comparaison au fait qu’en travaillant, l’homme
« métabolise » la nature qui devient une ressource indispensable à sa survie.
Hannah Arendt associe ici la consommation à la nature par le biais du travail.
Le travail, souvent
défini comme étant l’activité par laquelle l’homme transforme les choses de la nature pour produire
des biens utiles à son existence, est corrélatif du cycle biologique de la vie.
Comme dit précédemment, l’homme transforme la nature pour répondre à ses besoins.
Mais
dans la suite du texte, H.Arendt souligne que cette transformation est fondamentalement négative et
destructrice.
En effet, elle dit « C’est comme si nous avions renversé les barrières qui protégeait le
monde, l’artifice humain, en le séparant de la nature […] (l.6/7) ».
Au travers de cette phrase, elle
veut montrer que le travail a été séparé de la nature via l’artifice humain.
Par définition, tout artifice
s’écarte des situations naturelles et recèle souvent de grandes nuisances.
L’artifice humain
correspond à ce que l’humain a inventé, à quelque chose qui manque de naturel.
Cet artifice a crée
du travail qui n’est souvent pas en lien direct avec la nature.
Nous pouvons prendre l’exemple de
l’industrialisation résultant de l’artifice humain.
En effet, les métiers de l’industrie sont moins en
relation avec la nature.
Autrefois, la totalité des métiers étaient basés autour de la nature (ex :
agriculture, l’artisanat (travail du bois, de la laine… pour y revendre sur les marchés)).
Bien que
parfois l’industrie exploite des ressources naturelles, celles-ci sont souvent modifiées avec
l’utilisation de produits chimiques.
Ces artifices sont préjudiciables pour l’environnement.
Lorsque
l’on évoque « les barrières qui protégeaient le monde », on peut penser à la couche d’ozone qui
protège la vie sur terre mais....
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