Hannah Arendt: De la théorie à l’exemple La crise de la Culture « Chapitre VII » Du mensonge à la violence article « Du mensonge en politique »
Publié le 02/01/2024
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Hannah Arendt: De la théorie à l’exemple
La crise de la Culture « Chapitre VII »
Du mensonge à la violence article « Du mensonge en politique »
I/ La genèse de « Vérité et politique »
Il a été publié dans The New Yorker le 25 février 1967.
Le fondateur est Harold Ross et dès 1951
William Shawn devient le directeur.
Il l’est donc au moment de la publication.
•
Etude de la préface de la Crise de la culture:
Il y a une ouverture sur la résistance française et plus précisément René Char, un poète.
Il sert de
point d’appui au début de son argumentation: « Notre héritage n’est précédé d’aucun testament ».
Il parle de la situation qu’il connaît de se retrouver avec une situation telle qu’ils n’ont pas la
possibilités de savoir comment ils doivent se comporter, ils n’ont aucun support, aucune personne
pour leur dire comment fonctionner.
Hannah Arendt précise qu’il est nécessaire pour créer cet
avenir d’être propriétaire de quelque chose (p14).
Elle évoque le « vieil affrontement vide des idéologies antagonistes » (p12).
Elle évoque ici les
deux blocs est-ouest avec l’URSS et les USA.
Il est vide car il n‘apporte absolument rien en soi.
Elle donne accès à une vérité (p12) qui se trouve dans une certaine nudité sociale « dépouillé de tout
masque ...».
On est face à notre vérité dans ce contexte-là.
« Le trésor perdu des révolutions » est l’expression qu’elle utilise.
Elle les compare à des mirages et
même des contes de fées.
Elle s’appuie sur le 18ème siècle.
En Amérique on parle de « trésor public».
En Europe, on évoque la « vertu » (courage pour les Romains) associée à la « gloire ».
En France,
de « liberté publique ».
(Musset dans la Confession d’un enfant du siècle, dans le préambule, parle
de la malédiction de sa génération: ils ont raté la révolution française et le règne de Napoléon où il y
avait la possibilité de montrer qu’on a de la valeur, qu’on peut être couvert de gloire pour être bien
vu dans la société.)
Au 20ème siècle (p15), l’oubli advient à cause de l’absence de testament.
Elle pose l’importance de
la mémoire dans l’acte.
Elle tient compte de la nécessité de faire le récit des évènements.
L’histoire
va faire trace de ce qu’il s’est passé.
Elle va utiliser Tocqueville qui est cité pour confirmer Char.
Il
dit: « Le passé n’éclairant plus l’avenir, l’esprit marche dans les ténèbres ».
Elle poursuivra avec
Kafka (connu pour La Métamorphose) pour aboutir à la pensée de Hegel (p17).
Elle dit: « La tâche
de la conscience est de comprendre ce qui s’est passé, et cette compréhension, selon Hegel, est la
manière pour l’homme de se réconcilier avec la réalité; sa fin réelle est d’être en paix avec le
monde.
».
L’implication de l’histoire dans sa philosophie suggère que la vérité doit être maintenue
lorsqu’il s’agit des faits sinon nous sommes dans l’illusion.
Le rôle de la mémoire doit être pris avec considération.
L’histoire en elle-même est importante.
Le
testament (latin: testamentum de la même famille que testor: prendre à témoin) doit être relié à la
notion d’histoire et de mémoire sinon on aurait plus trace de l’humanité.
Elle va évoquer l’existentialisme (p17), un courant philosophique.
Les existentialistes (Sartre,
Malraux) vont prôner l’intérêt de la révolution pour agir.
Selon Arendt, l’action qu’ils évoquent est
un moyen d’être en adéquation avec les problèmes de leur temps.
La citation de Sartre évoque le
combat contre l’hypocrisie, l’action contre le mensonge.
[existentialisme: philosophie qui affirme le
primat de l’existence vécue, ce doit être prépondérant, ainsi ça s’oppose à l’essentialisme, qui lui
fait primer l’essence, le fait d’être et non le fait de vivre, on peut distinguer deux grands courants:
existentialisme chrétien (soutien qu’on ne peut trouver force qu’en Dieu) et l’existentialisme athée
(le délaissement originel révèle notre liberté, c’est à l’homme de créer ses propres valeurs)].
On
peut aussi admettre que Simone de Beauvoir appartient à ce courant, « on ne naît pas femme, on le
devient ».
Ainsi aujourd’hui, l’existentialisme revient à une sorte d’athéisme anti déterministe (le
fait de postuler que l’être humain est libre, et qu’il revient à l’être humain, et à lui seul, de donner
un sens à sa vie).
Il s’est vu contester par le structuralisme.
Elle s’appuie encore sur Kafka pour la pensée en rapport avec le temps.
Elle évoque (p20) «le
paysage de pensée» qui lui permet de définir en quoi il peut caractériser la vie réelle.
Le temps est
une ligne infinie qui continue indépendamment de nous-même.
Arendt rajoute une dimension
spatiale (p22) dans lequel la pensée pourrait se nicher.
Elle va faire l’image du parallélogramme de
forces et de la ligne diagonale permettant de maintenir un continuum temporel.
On se construit à
partir du passé mais notre existence est vraie que dans le présent.
Elle pose la question de la tradition, que l’héritage romain s’est perdu.
Cela ouvre sur l’activité de la
pensée.
Elle va aborder la question de la pensée politique.
Ils ne contiennent pas de prescription,
elle n’impose pas sa pensée au lecteur, ni de vérité.
Il convient de les affirmer (p25).
Elle ajoute le
problème de la vérité en suspens.
Elle nous propose des « exercices de pensée politique » (p25-26)
dans chaque chapitre.
Elle dit même que c’est un « livre d’exercices »(p26).
Elle montre ainsi
l’adéquation entre la forme de l’essai et son projet, car l’essai est un exercice, il n’impose rien.
Elle
justifie pourquoi elle a choisi la forme de l’essai et pas une autre.
Enfin, elle évoque la composition de la Crise de la culture:
- chapitres I, II, III: « plus critiques qu’expérimentaux »
-chapitres IV-VIII: « plus expérimentaux que critiques »
L’unité de l’ensemble de ces chapitres se trouve dans la « succession de mouvements qui, comme
dans une suite musicale, sont écrits dans le même ton ou dans des tons relatifs ».
Vérité et Politique est inscrit dans une architecture beaucoup plus vaste et il faut en tenir compte.
Elle estime qu’il y a trois parties:
- la première évoque la rupture moderne dans la tradition et concepts d’histoire
- la deuxième évoque l’autorité et la liberté
- la troisième (les quatre derniers essais) évoque l’application du mode de pensée mis à l’épreuve
dans les deux parties précédentes pour éclairer les problèmes actuels.
Ainsi, elle essaie de créer une question politique en mouvement.
II/ Du mensonge à la violence - «Du mensonge en politique»
Titre originel du recueil: «Les crises de la république » 1969-1972
dernier d’Arendt
•
« Du mensonge en politique »
Réflexion sur les affaires du pentagone
Elle aborde les réflexions publiques sur le rôle du Spin doctors.
J.
m.
CHARON: «l’expression spin doctors serait par essence purement anglo-saxonne, par sa
construction linguistique et par le phénomène lui même invoqué qui tente de créditer les sociétés
anglo-saxonnes d’expert en retournement d’opinion, façonneur d’opinion, manipulateur
d’évènement de média, conseiller personnel, d’éminence grise et d’excès de pouvoir.
Elle évoque la
question des spécialistes de la résolution des problèmes qui ont construit une image.
→ Manipulation médiatique
•
« La désobéissance civile
Elle fait la distinction entre les objecteurs de conscience et ceux qui se livrent à la désobéissance
civile.
C’est un phénomène américain qui est d’être contre le gouvernement (ex guerre du Vietnam)
C’est une contradiction à ce qui a été établi.
La désobéissance civile est la forme la plus récente de
l’association volontaire.
Cela permet de consolider par une lutte que menait les Black Panthers
contre la ségrégation.
→ prise de conscience du peuple
•
« Sur la violence »
Elle insiste sur l’importance de la violence sur le plan intérieur d’un pays.
C’est une violence
instrumentale, signe de l’affaiblissement du pouvoir.
Elle affirme qu’il y a une plus grande fréquence de la violence par la bureaucratisation.....
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