Devoir de Philosophie

Goethe écrit : « On n’est jamais trompé, mais on se trompe. » Montrez le rôle de la volonté dans la croyance.

Publié le 26/09/2018

Extrait du document

goethe

L'erreur étant d’une expérience courante, nous ne nous en étonnons plus, mais le philosophe s’en scandalise : comment l’esprit, que l’évidence de la vérité devrait seule-convaincre, peut-il admettre le faux ? Pour le disculper, on allègue les apparences trompeuses d’après lesquelles il juge et on croit, par là avoir déplacé la responsabilité de l’erreur : on le trompe; il ne se trompe pas.

 

Goethe n’admet pas cette apologie : « On n’est jamais trompé », déclare-t-il, « on se trompe ».

car les coups se succèdent sans s’enchaîner, sans que les premiers exercent aucune influence sur ceux qui les suivent, à peu près comme dans ces annales où les prêtres de l’antiquité avaient soin de consigner les monstruosités et les prodiges à mesure qu’ils venaient à leur connaissance. Tous ces 'événements merveilleux, sans liaison les uns avec les autres, ne peuvent former une histoire, dans te vrai sens du mot, quoiqu’ils se succèdent suivant un eerlain ordre chronologique.

goethe

« LES SClEI'>CES MORALES sanl comment on se trompe, nous déterminerons le rôle de la volonté dan; la croyance.

I, ~- ExPLICATIO:>i DE LA 'PENSÉE DE GOETHE.

A.

On n'est jamais trompé.

- a) Sans doute, il est des circonstances qui fuyorisent l'erreur nous connaissons nombre d'illusions spontanées non seulement sensorielles, mais encore intellectuelles (i) dont on ne parvient à se défendre qu'après avoir fait plusieurs fois l'expérience de l'erreur .

.

ais l'illusion nou:; resle imputable, car elle résulte d'un manque d'es­ prit critique ou d'attention les sens ne nous trompent pas, c'est nous qui interprétons faussement leurs données; si le >'ophisme, qui, lui, est destiu6 à nous trompr~r, parvient à :oon but, c'est que nous nous laissons tromper, et il ne trompcmit JHlS un esprit entrain€ ù la discu:osion.

b) Sans doute, en nous plaignant d'avoir étt! trompé, nous songeons le plus souvent aux mensonges dostinés it nous induire en erreur.

Dans ce cas, sl quelqn 'un nous a trompé, il peut sembler difficile de nier que nous avons été trompr" .

.Mai~ il 110 faut pas se fter aux mots : on ne nous trompe pas comme on écral'c une noisette d'un coup de marteau; dans 1 'erreur, notre passivité n'est jamai,o totale; si le mensonge réussit, c'est que nous nous laissons tromper.

B.

On se trompe.

- Si 1 'errem· n'est jamais complètement passive, nous pouvons y collaborer plus ou moins activement et le verbe réfléchi " se tromper n désigne diverses sortes d'erreurs.

a) Le Yerbe réfléchi a souvent un sens neutre, comme lorsque je dis : " .Te ·m'ennuie, je m'endors.

l> Dans ce cas, je n'ai pas l'initiative de l'action : nlir il ~oi-mr'mc (lll rl'J moins s'induire soi-même en eneur.

L'erreur alors semble volontaire.

Mais rela est-il possible et pouvons-nous croire cP.

que non~ voulons ? II.

- LE RÔLE DE L \'OLO'iTÉ D.\NS L'- Gl!OYANCE.

A.

Notions.

- a' Au sens large du mi.1t, on rattache à la volonté toute impul:-ion spontanée à l'action: duns ce cas, le désir ct la passion sont une forme de la volonté.

·~ :ais au sens strict, la Yolonté, qui s'oppose (1) Ainsi les syLlogisme,; affirmatifs de rhmxièmc fio:ure paraissent correctF nlors que ce sou! rl\'s sophismes : les paressenr Ront puniR; tu es puni, donc 111 es paresseux.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles