Devoir de Philosophie

GLOSSAIRE SUR LA VERITE

Publié le 24/01/2020

Extrait du document

verite

GLOSSAIRE

Analytique / synthétique. A priori / a posteriori

Kant définissait le jugement analytique comme « explicatif », c'est-à-dire ne faisant qu'expliciter ce qui est contenu dans le concept du sujet, ou, plus généralement, dans le sens d'un terme. Les énoncés analytiques peuvent alors se définir comme ceux dont la vérité tient uniquement au sens des termes, c'est-à-dire lorsqu'il y a identité entre le sens et la vérité (par exemple : k aucun célibataire n'est marié »). Les vérités analytiques n’exigent donc pas de vérification expérimentale : elles sont vraies a priori. En ce sens, l'archétype de la vérité analytique est la tautologie*, c'est-à-dire cette sorte de proposition qui est vraie en vertu de sa seule structure logique (exemple : « tous les célibataires sont célibataires », qui revient à : « A est A »).

Les énoncés synthétiques, au contraire, sont ceux dont la vérité ne s'identifie pas à la signification. Ils donnent une information qui n’est pas seulement une explication du sens des termes ou des concepts. Kant les appelle pour cette raison des jugements « extensifs » (par exemple, « M. Dupont est célibataire »).

Il est alors possible de penser que tous les énoncés synthétiques sont empiriques, c'est-à-dire que leur vérité est établie a posteriori (par vérification expérimentale), de même que tous les énoncés analytiques sont vrais a priori. C'est la position de \\'empirisme (cf. texte 6). La distinction entre analytique et synthétique recoupe alors complètement celle entre vérités de raison et vérités de fait (cf.- chapitre 4 et surtout le texte 12).

Kant affirme au contraire que les vérités de la science sont à la fois synthétiques et a priori. C'est le cas des mathématiques, qui ne sont pas pour lui purement analytiques, et de la science ■ physique, qui n'est pas entièrement empirique.

Il n'est plus possible alors, pour Kant, de maintenir l'équivalence entre synthétique et vérité de fait ni entre analytique et vérité de raison, puisque les jugements synthétiques ne sont pas entièrement dérivés de l'expérience.

Certitude

Ce qui peut être établi incontestablement comme vrai, soit par la voie du raisonnement, soit au moyen de l'expérience. Vérité et certitude ne sont pas exactement synonymes. Dans la notion de certitude, il y a non seulement l’idée que nous avons affaire à une vérité, mais aussi que nous disposons des critères qui nous en assurent. C'est ce qui permet de distinguer la certitude

verite

« de la simple conviction.

On peut aussi, d'une autre manière, dis­ tinguer la certitude de la vérité en insistant sur la structure sub­ jective de la première et objective de la seconde.

Connaissance Il faut distinguer la connaissance empirique et la connaissance rationne/le.

La première consiste dans l'acte soit de s'informer des données de l'expérience (par exemple, connaître l'existence de quelqu'un), soit de les expliquer (connaître le fonctionnement d'un moteur ...

).

La seconde consiste dans un calcul qui, obéis­ sant à des règles fixes et rigoureusement définies, permet d'aboutir à un résultat immanquable et nécessaire (cf.

texte 11 ).

Cette distinction correspond à celle entre « vérités de fait n et « vérités de raison n (cf.

texte 12).

Cependant, « vérité n et « con­ naissance n ne doivent pas être confondues : il peut y avoir (et il existe probablement) des vérités inconnues.

La connaissance relève de l'activité d'un sujet connaissant et dépend donc de conditions historiques - intellectuelles, culturelles, sociales ...

- dans lesquelles ce sujet s'approprie la réalité.

Identifier connaissance et vérité impliquerait, à la limite, que, sous pré­ texte que, d'une époque à l'autre, l'état de la connaissance change, les vérités changent aussi : cela ruinerait la possibilité même d'une vérité objective.

On peut en revanche concevoir la connaissance comme une approximation progressive (à tra­ vers l'histoire) de la vérité.

Déduction Acte par lequel on conclut nécessairement à partir de proposi­ tions antérieures.

Descartes voyait dans la déduction non une simple procédure formelle, mais le moyen d'arriver à la certitude, pour les vérités qui ne peuvent être intuitivement connues (voir intuition).

Doute On peut distinguer un doute spontané, qui survient lorsque nous ne sommes pas convaincus de la vérité d'une croyance ou d'une affirmation, et un doute réfléchi et volontaire, qu'on peut appe­ ler «philosophique n.

Le doute philosophique a deux grandes figures: 1) Le doute sceptique (voir scepticisme).

Les sceptiques grecs affirment l'impossibilité de déterminer avec certitude si nous sommes ou non en possession de la vérité ; le doute consiste donc en une suspension définitive du jugement (époché).

L'idée d'un doute sceptique a été reprise, dans la philosophie moderne, par Hume (xv111• siècle).

C'est un doute plus modéré: il permet 76. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles