Gilles Deleuze

« MYTHES DE MÉSOPOTAMIE L:'ENFANCE DE L:'ASTRONOMIE Les connaissances astronomiques des Mésopotamiens étaient, aux 1118 et Il° millénaires avant notre ère, encore bien parcellaires .

Pourtant, les observations qu'ils ont pu faire, du haut de leurs ziggourats, se sont révélées précieuses pour les astronomes grecs, notamment pour Ptolémée (11• siècle apr.

J.-C.J.

Outre le cycle approximatif du soleil et de la lune, ils ont étudié l'existence et les phases des planètes Vénus, Mars, Saturne, Jupiter et Mercure, auxquelles ils ont associé, sous le terme de bibbu, les météores, les étoiles filantes et les comètes .

Ils ont également répertorié de nombreuses étoiles, parmi lesquelles la Panthère (correspondant, selon notre nomenclature, au Cygne et a Céphée), le Cerf (Andromède) et le Vieil Homme (Persée).

Les connaissances astronomiq ues des Méso potamiens nous sont connues grâce à q uelq ues tablettes d'argile .

T ab lette babylon ie n ne gravée de signes cuné iformes, xvin • siècle av.

J .-C.

!P hoto OeA Picture LibraryJ LA COURSE DU SOLEIL Shamash, le maître de « la demeure brillante » , est le fils du dieu de la Lune .

Chaque matin, il apparaît derrière les Monts-Jumeaux, dont de redoutables hommes-scorpions gardent jalousement rentrée, avant de s'élancer dans le ciel sur un char tiré par les vents.

Après avoir illuminé la Terre et les hommes de ses rayons , il achève sa course céleste en disparaissant dans la mer, bien au-delà des montagnes du Couchant.

Comme le dieu Rê dans les légendes égyptiennes , Shamash effectue une traversée nocturne des profondeurs souterraines avant de resu1"9ir, au matin, des montagnes orientales qui surplombent le délicieux jardin des Gemmes .

ST ÈLE BA BY LON IE N NE Les sym boles des dieux Shamash [un d isque solai re ai lé ) et S in (un croissant de lu ne ) s u rmontent de ux person nages.

Bas-rel i ef orna nt une stèle en pierre, temple de Mardouk à Babylone, v.

900 av.

J.

-C .

B ritish Muse u m, Londres.. »