Georges Gusdorf écrit : « La philosophie, dans son ensemble, refuse de valider le droit du plus fort ; elle pourrait se définir comme le passage de la violence à la raison. » Qu'en pensez-vous ?
Publié le 26/11/2012
Extrait du document
«
effets. » Céder à la force est donc une nécessité, ce n'est pas une volonté, nous n'obéissons qu'à des lois et
des règles qui nous semblent justes.
Si un élève n'est pas d'accord avec son professeur, l'élève finira par se
« soumettre » au risque d'être puni par le professeur plus fort que lui au niveau du statut à l'intérieur de l'école.
La force, si elle paraît injuste, n'implique aucune obligation, et le plus fort ne peut alors rien diriger s'il ne
transforme pas sa force en obligations.
La force, si elle paraît injuste, n'implique aucune obligation, et le plus fort ne peut alors rien diriger s'il ne
transforme pas sa force en obligations.
De plus on peut perdre sa force au cours de sa vie.
Si c'est la force qui
fait le droit, alors quand on n'a plus de force on n'a plus de droit.
C'est une deuxième raison pour laquelle
Rousseau refuse de valider le droit du plus fort.
En effet il dit dans l'oeuvre Du contrat social : « Qu'est-ce qu'un
droit qui périt quand la force cesse ? ».
Un droit ne doit pas périr si quelque chose qui le constitue disparaît.
Il
doit toujours exister quelle que soit la situation, or cela est impossible avec le droit du plus fort.
Enfin, si, comme le pense Rousseau, le droit du plus fort n'est pas un droit juste, c'est la raison pour laquelle
les hommes ont créé le droit positif.
Par droit positif on entend des lois créées par l'être humain, justes et
légitimes.
C'est la théorie de Hobbes, le Léviathan, dans l'oeuvre qui porte ce nom.
Le Léviathan représente un
gouvernement, un état, une république etc, qui dirige la société afin qu'à l'intérieur de celle-ci tout soit juste.
Car en effet s'il n'existe pas de lois justes, les hommes sont totalement libres.
Au moindre problème ils peuvent
utiliser leur force afin d'en sortir avantagés, que ce soit juste ou pas.
Cette liberté totale est appelée le droit
naturel.
L'auteur William Golding montre dans son livre Sa majesté des mouches que des enfants livrés à
eux-mêmes, sans aucune loi pour dicter leur comportement, n'auront pas toujours des actions justes les uns
envers les autres, notamment lorsque leur propre intérêt est en jeu (bien qu'étant des enfants de la haute
société et par conséquent ayant reçu une bonne éducation).
Certains enfants sont plus forts que d'autres et
exercent leur force.
Il en ressort des comportements violents et injustes.
Si les hommes n'obéissait qu'à leur
droit naturel il en ressortirait une société violente et injuste, c'est pourquoi le droit positif, dirigé par le
Léviathan, est nécessaire.
Si certains philosophes refusent de valider le droit du plus fort, d'autres estiment que la force a un rôle à jouer.
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