Georg Wilhelm Friedrich HEGEL : Principes de la philosophie du droit

« Photo FPG 1 Explorer Il serait bo n de rap­ peler les trois é tap es d e la dial ectique hé­ gé lienne : thèse, an­ tith èse, synth èse , é tap es qui jalon nent /'o dyssée de /'esprit dans le cours de /'histoir e.

Le livre Du droit particulier à celui des nations L e droit chez Hege l se situ e dan s l' his toir e de l' esprit , se lo n l es trois moments de la di ale ctiqu e.

L 'esprit subje c­ tif prend conscience de lui-m êm e au se in de la natur e, pour qu 'auss it ôt sa volo nt é s ' insur ge contre cette mêm e nature .

C'es t alo rs que l 'es prit dev ie nt objectif en exe rça nt, dans la natur e élevée à son ima ge, la pui ssance de sa volonté .

Le droit es t identifi é à cet esp rit histo riqu e de ve nu objectif, et comme lui , il compte trois mom ent s dans sa réa lisa tion -soit encore l es troi s parties de l' ouvrage-: le droit ab strait , la moralit é s ubj ective puis objec tive.

D an s un premi er te mp s, le droit ab s­ trait s'a ncr e dan s la per sonnalité , so n lieu d'exercice étant le cad r e de la l éga lité et so n instrument le châtiment.

Mais la mor alit é s ubjectiv e s'insur ge contre pare ille contrainte.

Il ne sa urait y avo ir po ur e lle d'a utr e a utorit é que celle conform e à son intention , et en ce l a, elle es t le deve nir du s ujet particulier.

Cet accord parfait ne dure qu' un temp s, jusqu ' au mom ent où le sujet se retrouve en face du vide de sa subj ectivité.

L'universa­ lit é abstra ite de l'individu se fond dan s l'univ ersalité concrè te du gro upe, qu' il s'agisse de la famille , de la soc ié té ou de l'État.

La fin de l'ouvrage est une réfl exion sur l' his toire uni­ verselle et ses qu atre mom ent s, en l 'espèce de quatr e e mpire s : oriental , g re c, romain et german iqu e.

Et Hege l de conc lur e à la réconciliation de la co nscience pe rso nnelle et uni verse lle dans la conscience objective telle qu'elle se trouv e réa lisée ch ez les peuple s germa ins.

Le droit ou l'exercice de la liberté L e droit ne sa urait se con fondre chez H ege l avec le droit abst r ait institu é par les Rom a ins ni avec le droit naturel mis en place par les philosophes du XVIIIe sièc le .

Ici , le droit n 'est rie n d 'a utr e que la con scie nce de la libert é, plu s simpl e­ ment enco re , l'exi ste nce de la lib erté .

C'e st dire si l e droit de la perso nne, certes pre mière étape et étape esse ntiell e, n'e st qu 'un moment dans le d eve nir de cette liberté.

Il faudr a pour cela dépa sser certai n es opposi tions et le s conver tir en fusions : absorptio n du s ujet famili al o u privé dan s le s ujet de la s ociété civi le , pui s de celui -ci dan s la con sc ie n ce de l' Ét at rationnel.. »