Freud, Sur le rêve : « Jusqu'ici les philosophes... travail du rêve. «
Publié le 28/01/2013
Extrait du document


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psychosomatiques et autrefois "hystériques".
Elle est justement fondée sur la possibilité de faire redevenir conscients
certains souvenirs inconscients qui nous font subir une souffrance morale, visible à travers les symptômes
psychosomatiques qui forment la névrose.
Ceux-ci disparaissent lorsque nous reprenons conscience de ces souvenirs qui
étaient en quelque sorte mis en réserve dans notre inconscient.
C'est ce qu'a opéré Freud sur sa première patiente, la
fameuse "Anna O." .
b) La censure et le refoulement.
Le passage de l'inconscient ("première" instance, l.8-9) vers le préconscient ("la seconde", l.9) est contrôlé
comme par une sorte de douane: il est soumis à une censure qui décide des éléments (pensées, idées, désirs) qui seront
autorisés ("laissant passer", l.9) à devenir conscients ("agréable", l.10) et de ceux auxquels il sera interdit de devenir
conscients ("écarté", ibid.) ; ces derniers sont, par "définition", dans "l'état de refoulement " (l.11).
Autrement dit, ils sont
rejetés , ou "refoulés", dans l'inconscient.
Mais pour quelle raison ?
Cela n'est pas dit clairement dans cet extrait, quoique la 3 ème
partie du texte (cf.
infra) suggère que les
éléments refoulés sont "choquants" (l.18) : il s'agit en fait des éléments qui correspondent au "complexe d'Œdipe" ,
personnage de la mythologie grecque qui tua son père ( parricide ) et épousa sa mère ( inceste ).
Mais sans savoir ce qu'il
faisait ! Car ayant été élevé par des parents adoptifs (cf.
la tragédie de Sophocle, Œdipe Roi ), il ne connaissait pas ses
véritables parents ; ignorance qui symbolise l'inconscient (la conscience ne sait pas ce que renferme l'inconscient).
c) Hypothèse ou théorie ?
Il faut remarquer que Freud qualifie ses propos d' "hypothèse" (l.4).
Une hypothèse est une supposition , pas
une certitude.
Dans la démarche scientifique, il y a d'abord la phase de l'hypothèse et ensuite celle de la vérification
expérimentale de l'hypothèse : c'est seulement là que l'hypothèse est soit confirmée (elle devient alors une théorie
admise), soit infirmée (elle est rejetée).
Pourtant, Freud tenait à ce que l'on considère sa conception comme une théorie scientifique ; il ne voulait pas
être considéré comme un philosophe, encore moins comme un écrivain, mais comme un scientifique .
Son argument
principal était son succès pratique dans la guérison des troubles névrotiques.
Or, justement, c'est un des points les plus
contestés de la psychanalyse : étant donné que dance genre de maladie le patient participe à la formation de sa maladie, il
ne peut jamais s'en libérer totalement.
Même la légende d'Anna O.
serait fausse… Mais faisons l'effort de suivre
l'hypothèse freudienne jusqu'au bout de cet extrait, consacré, entre autres, à l'interprétation des rêves.
III.
Le relâchement de la censure et la formation d'un compromis, notamment dans le rêve (l.11-25).
a) Le relâchement de la censure.
Il arrive que la censure s'assouplisse ("relâchement", l.14) lorsque certaines "conditions" (l.11) sont remplies.
Parmi ces conditions ("l'une", l.12), se trouve le "sommeil" (ibid.) ; à la faveur du sommeil , en effet, le pouvoir du
préconscient s'affaiblit et "le rapport des forces" (l.12) tourne en faveur de l'inconscient.
Celui-ci profite alors de la
défaillance passagère de la censure pour se libérer du refoulement : il "ne peut plus être entièrement retenu" (l.13) ; il
parvient donc à s'exprimer ("réussira à se frayer un chemin", l.15) à travers les images de nos rêves qui apparaissent
pendant le sommeil.
b) La formation d'un compromis.
Toutefois les images oniriques n'expriment pas intégralement le contenu de l'inconscient.
Car la censure n'a
pas totalement disparu, mais est seulement devenue partielle ("seulement rabaissée", l.16-17).
Il se fait alors une sorte de
négociation entre l'inconscient et le préconscient.
De cette négociation résulte un accord convenant à chacune des deux
parties et permettant à l'inconscient d'exprimer une part de son contenu et au préconscient d'en refouler l'autre.
Chacun des
deux cocontractants accepte donc de renoncer à une partie de ses "exigences" (l.19).
Une telle position équilibrée
s'appelle généralement un "compromis" (l.18).
En vertu de celui-ci, l'inconscient est exceptionnellement autorisé à
s'exprimer, mais d'une manière adoucie : il accepte des "modifications" (l.17) qui "atténueront ses aspects choquants"
(l.18), c'est-à-dire ses aspects les plus œdipiens (cf.
supra en II.b).
D'où le "schéma" typique d'un renoncement
réciproque : "Refoulement – relâchement de la censure – formation d'un compromis" (l.19-20).
c) L'interprétation des rêves..
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