FREUD: L'angoisse humaine en face des dangers de la vie s'apaise à la pensée du règne bienveillant de la Providence divine
Publié le 13/11/2011
Extrait du document
«Les idées religieuses, qui professent d'être des dogmes, ne sont pas le résidu de l'expérience ou le résultat final de la réflexion :elles sont des illusions, la réalisation des désirs les plus anciens, les plus forts, les plus pressants de l'humanité ; le secret de leur force est la force deces désirs. Nous le savons déjà : l'impression terrifiante de la détresse infantile avait éveillé le besoin d'être protégé - protégé en étant aimé - besoin auquel le père a satisfait ; la reconnaissance du fait que cette détresse dure toute la vie a fait que l'homme s'est cramponné à un père, à un père cette fois plus puissant. L'angoisse humaine en face des dangers de la vie s'apaise à la pensée du règne bienveillant de la Providence divine, l'institution d'un ordre moral de l'univers assure la réalisation des exigences de la justice, si souvent demeurées non réalisées dans les civilisations humaines, et la prolongation de l'existence terrestre par une vie future fournit les cadres du temps et le lieu où les désirs se réaliseront. Des réponses aux questions que se pose la curiosité humaine touchant ces énigmes, la genèse de l'univers, le rapport entre le corporel et le spirituel s'élaborent suivant les prémisses du système religieux. Et c'est un énorme allègement pour l'âme individuelle de voir les conflits de l'enfance - conflits qui ne sont jamais entièrement résolus - lui être pour ainsi dire enlevés et recevoir une solution acceptée de tous. «
FREUD.
On pourrait comprendre l'évolution de l'individu ou de l'humanité de l'enfance à l'âge adulte, à la lumière de «la loi des trois états« selon.laquelle Auguste Comte explique que l'humanité, théologienne dans son enfance, métaphysicienne dans son adolescence devient positiviste à l'âge adulte quand elle cherche à répondre. aux questions qu'elle se pose.
«
à.
Question implicite à laquelle le texte.
rêpond :
Quelle est l'origine de la religion, de ses dogmes, de ses fites ? .Est~lle fondée ?
C.
Réponse à la question :
a) ld6e Jéu,érale ·:
La religion est une illusion née des fantasmes infantiles.
b)
Structure lopque du texte :
~s idées religieuses sont des illusions, la .réalisation des
désirs archaïques,
Pour
comprendre leur origine il faut·remonter à d'angoisse
humaine.
erz fa~e des dangers de la vie».
Par elles l'homme se sécurise en répondant aux énigmes de l'Wlivers.
Enfin en prenant conscience·de tout ceci l'homme doit se trouver libéré de ses conflits.
.
Analyse· du ·texte
A.
Explication commentât :
a) «Les idées rel~euses •..
ou le résultat final de la réflèxion:»
En effet, .
la religion est ùn système .de sentimènts, de
croyances, d'actiops habituelles qw··ont pour objet Dieu et qui est défmL ·par des dogmes, af(mnatiops qui ont un
caractère de certitude absolue.
0~::, selon Fieud,il' y li une
différencé e~tre les dogmes de la sciencè" qui sont .établis
à partir des expérierièes, de l'analyse rationnelle, selon la
méthode positive,
expérimentale (cf.
vol.l p.
41), .QUi sont
donc vérifiables, et les dogmes religieux qui sont invéri·
fiables.
Nous y croyons parce que nos ancêtres y croyaient;
les preu1es que nous possédons remontenfaux temps
primitifs
et il nous est même défendU de mettre en question
leur authenticité sous peine de sanction.
Tout Cèèi peut
donc
é1eiller les soùpçons car les dogmes ·religieux prétendent être fondés sur une révélation très ancienne qui
est elle-même un dogme et prétend ainsi se fonder.- C'est
pourquoi en· défmitive les dogmes religieux ne sont que
des idées, des productions de l'esprit humain, ri'ayant
aucun fondement véritable,
«elles sont des illusions».
101.
»
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