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FREUD: De l'interprétation des rêves

Publié le 27/02/2008

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Il est facile de voir que l'interprétation des rêves, quand elle n'est pas rendue trop pénible par les résistances du malade, conduit à découvrir les désirs cachés et refoulés, ainsi que les complexes qu'ils entretiennent. Je peux donc passer au troisième groupe de phénomènes psychiques dont tire parti la technique psychanalytique. Ce sont tous ces actes innombrables de la vie quotidienne, que l'on rencontre aussi bien chez les individus normaux que chez les névrosés et qui se caractérisent par le fait qu'ils manquent leur but : on pourrait les grouper sous le nom d'actes manqués. D'ordinaire, on ne leur accorde aucune importance. Ce sont des outils inexplicables (par exemple l'oubli momentané des noms propres), les lapsus linguae, les lapsus calami, les erreurs de lecture, les maladresses, la perte ou le bris d'objets, etc., toutes choses auxquelles on n'attribue ordinairement aucune cause psychologique et qu'on considère simplement comme des résultats du hasard, des produits de la distraction, de l'inattention, etc. A cela s'ajoutent encore les actes et les gestes que les hommes accomplissent sans les remarquer et à plus forte raison, sans y attacher d'importance psychique : jouer machinalement avec des objets, fredonner des mélodies, tripoter ses doigts, ses vêtements, etc. Ces petits faits, les actes manqués, comme les actes symptomatiques et les actes de hasard, ne sont pas si dépourvus d'importance qu'on est disposé à l'admettre en vertu d'une sorte d'accord tacite. Ils ont un sens et sont, la plupart du temps, faciles à interpréter. On découvre alors qu'ils expriment, eux aussi, des pulsions et des intentions que l'on veut cacher à sa propre conscience et qu'ils ont leur source dans des désirs et des complexes refoulés, semblables à ceux des symptômes et des rêves. Considérons-les donc comme des symptômes ; leur examen attentif peut conduire à mieux connaître notre vie intérieure. C'est par eux que l'homme trahit le plus souvent ses secrets les plus intimes. S'ils sont habituels et fréquents, même chez les gens sains qui ont réussi à refouler leurs tendances inconscientes, cela tient à leur futilité et à leur peu d'apparence. Mais leur valeur théorique est grande, puisqu'ils nous prouvent l'existence du refoulement et des substituts, même chez des personnes bien portantes.FREUD

freud

« n'accueille pas chaleureusement la personne comme je voulais le faire.

Si nous oublions nos clés, nous mettons çasur le compte de maladresse ou de la bêtise mais nous ne pensons pas que cela a une grande signification.

Demême, quand nous laissons tomber un verre.

L'auteur évoque en autre les lapsus : ce sont des erreurs de mots oude formulation de mots.

Deux catégories sont présentes dans le texte : les lapsus linguae( en parlant) et les lapsuscalami( en écrivant).

Il est vrai que cela arrive fréquemment, nous nous trompons de mots en lisant ou même enécrivant.

Freud base ses analyses sur ces petits détails.Il parle d'une troisième catégorie de petits actes : ce sont ceux auxquels l'homme ne fait pas attention.

Il nousarrive en effet souvent dans certaines situations de jouer avec un stylo, de tambouriner sur la table.

Nous ne leremarquons pas, cela est automatique.

Mais surtout, même si nous le remarquons, nous n'y prêtons aucuneimportance.

Nous faisons pour occuper nos mains ou autre, parce que nous nous ennuyons.

Mais pourquoi celaaurait-il un rapport avec ce qui se passe dans mon psychisme ? Freud répond à cette question dans un autre texteen affirmant que ne pas essayer de mettre en relation cela avec mes pensées profondes, c'est admettre que la viepsychique et physique est soumise aux hasards, qu'il n'y a pas d'explications rationnelles.

Pourtant, l'homme est régiautant que le reste des animaux par les lois de la nature.

Pourquoi certains gestes seraient relatifs au hasard, alorsque l'on reconnaît en science que le hasard n'existe pas et que tout est déterminé ? Freud va alors essayerd'identifier les causes de ces actes peu importants.

Ces actes manifestent les pensées inconscientes présentes chez tout être humain.- Comment comprendre le pourquoi des actes manqués ? Alain, par critique, refuse la possibilité de leur donner unesignification.

Selon lui, tous ces petits actes ne sont dus qu'à un jeu du corps, à des excitations nerveuses et ne serapportent pas à autre chose.

Il écrit en effet dans Sentiments, passions et signes : « Il faut ici suivre Descartes, et savoir que la fabrique de notre corps peut produire des suites de paroles et de gestes par le simple jeu del'excitation et de la fatigue, jointes aux innombrables coutumes[…] D'où il faut refuser que de tels mouvementssignifient des pensées.

» Pourtant, les jeux du corps n'expliquent pas complètement les actes manqués.

Prenonsl'exemple du lapsus.

Si au lieu de dire « bonjour », je dis « au revoir », les défaillances de mon corps peuvent-ellesexpliquer pourquoi c'est ce mot là qui est sorti de ma bouche à la place d'un autre ? Pas véritablement.

De plus,dans ce lapsus, il semble qu'il y ait un sens apparent dans l'utilisation du mot contraire.

Il entre dans la catégoriedes lapsus « faciles à interpréter ».

Sans vouloir faire de la mauvaise psychanalyse, on peut dire que la personnen'avait peut-être pas envie de voir l'autre ou qu'elle pensait déjà à la fin de la rencontre parce qu'elle avait d'autreschoses à faire.

Pour Freud, la conscience ne peut permettre d'expliquer ses lapsus et actes manqués.

C'est pourcela qu'il emploie le mot « inexplicable ».

La conscience est lacunaire.

Mais si cela a une signification, d'où vient-elle puisqu'elle ne vient pas de la conscience ?- Pour Freud, les actes manqués font justement signe vers autre chose que la conscience, quelque chose qui vienttroubler mon activité consciente et ce quelque chose est alors l'inconscient.

Le lapsus est alors une volontéinconsciente.

Dans notre exemple, peut-être d'écourter l'entrevue.

Ils sont alors l'indice qu'il existe une autreinstance psychique que la conscience et c'est à cet autre instance qu'il faut se référer si l'on veut pouvoir lesexpliquer.

La théorie de l'inconscient découle alors de ce fait, de cette lacune de la conscience à rendre compte deces petits faits.- Pourquoi sont-ils importants ? Freud s'intéresse notamment aux gestes auxquels on n'accorde pas d'importanceparce qu'ils échappent à la conscience.

Certains gestes semblent automatiques.

Or, comme l'indique Bergson, dansl'automatisme, l'intensité de la conscience diminue jusqu'à disparaître dans l'habitude mécanique.

Dans ces gestesdonc automatiques, la conscience ne contrôle plus et c'est pour cela que peut venir à jour les intentionsinconscientes.

Ce qui nous renseigne sur le rôle de la conscience mais aussi sur la constitution de l'inconscient.Freud affirme que si qui est inconscient ce constitue de désirs refoulés.

Dans l'acte manqué, le refoulement est àmoitié réussi et à moitié manqué.

Il y a eu une brèche qui a permis à la tendance inconsciente de se manifester defaçon intempestive.

La condition nécessaire de tout lapsus est le refoulement d'un énoncé que le sujet lui-mêmepourrait juger indécent, blessant ou incongru.

Étant supprimée dans le discours, la tendance refoulée se manifestemalgré la personne qui parle, soit en modifiant la tendance avouée, soit en prenant sa place.

Pourquoi en effet ces intentions ne sont-elles pas conscientes ? Parce que la conscience refuse de les admettre.Nous ne voulons pas savoir que nous avons par exemple envie de tuer notre père.

La conscience possède donc uninstrument de censure qui empêche certaines choses d'accéder à notre savoir.

Il y a donc certaines résistances.

Cesont elles d'ailleurs qui freinent l'activité psychanalytique.

Freud les évoque au tout début du texte dansl'interprétation des rêves.

Les résistances sont les mécanismes de défende du sujet qui ne veut pas prendreconscience de certaines choses.

Elles empêchent donc nos volontés de devenir conscientes.C'est pour cela que les petits actes sont intéressants parce qu'ils sont moins contrôlés par la conscience et qu'ilspeuvent donc laisser passer des indices sur les désirs inconscients.

La psychanalyse est une science de l'interprétation en vue de la compréhension du fonctionnement denotre psychisme- La psychanalyse est alors présentée comme une interprétation des manifestations de l'inconscient.

L'évocationdes rêves en début du texte est en ce sens signifiante.

L'interprétation des rêves est sûrement l'une des théoriesles plus connues de la psychanalyse.

Freud y a d'ailleurs consacré un livre entier.

Il s'agit à partir de symptômes,d'indices que constituent les rêves mais aussi les actes manqués d'essayer de retrouver les désirs inconscients quiles sous-tendent.

Freud indique que parfois cette interprétation est facile.

Il évoque notamment dans Introduction à la psychanalyse l'exemple d'un employé qui « invite à démolir son patron » au lieu de boire à sa santé.

Dans ce cas,. »

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