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Foucault Michel, L’herméneutique du sujet, Cours au Collège de France (19811982), Paris, Gallimard-Seuil, 2001

Publié le 21/03/2023

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« Foucault Michel, L’herméneutique du sujet, Cours au Collège de France (19811982), Paris,Gallimard-Seuil, 2001 Foucault Michel, Le gouvernement de soi et des autres, Cours au Collège de France (1982-36 1983), Paris, Gallimard-Seuil, 2008. Hadot Pierre, Exercices spirituels et philosophie antique, Paris, Albin Michel, 2002. On va analyser des passages des anciens mais aussi de Foucault. Le soin de l'âme, référence à Socrate qui est lui-même fils de sage femme, il prétend pouvoir inciter les gens à prendre soin de leur âme.

La philo antique a vocation à prendre soin de l'âme ou à inciter à prendre soin de son âme.

Médecine et philo sont disciplines sœurs.

Platon, Aristote, Hippocrate, Épicure ont participé à cela.

Approche plus précise, question plus en lien avec la terminologie dans la mesure où nous allons travailler sur le soin avec l'appui de l'antiquité, sur l'epimeleia (care), therapeia (cure), epimelesthai (verbe substantivé, le prendre-soin).

On est dans quelque chose de nature active, on s'investit dans l'action de prendre soin de l'autre, de soi.

On va travailler sur l'approche de Foucault qui use des textes anciens puis sur celle de Pierre Hadot, sur la question des exercices qui est au cœur du soin, sur les développements et interprétations faits dans l'objectif de prendre soin de son âme.

On va également se servir d’Épicure pour consolider les deux dernières parties de ce cours ; Pierre Hadot à ce sujet, notion de la culture de soi qui est un article publié dans un recueil qui reprend un certain nombre de textes de Hadot dont ce sujet.

Pierre Hadot et Foucault dialoguent, il dit que Foucault parle peu des Épicuriens, que c'est curieux du fait qu'il s'agisse d'une éthique autonome et qui se base sur la nature, très proche de la mentalité moderne.

Foucault évoque beaucoup les antiques, mais les épicuriens sont peu présents.

C'est une éthique humaine et qui correspond à ce que l'on recherche maintenant.

Caractéristique du soin par le discours, Tetrapharmakon d’Épicure qui est un remède.

On structure l'approche de F en se fondant sur une formulation « il n'est jamais trop tôt pour s'occuper de son âme ». Le soin de l'âme concerne les jeunes pour F.

C'est un conseil qui est mis en œuvre à l'égard des jeunes. I – Le soin dans les textes antiques — Allons, poursuivons en examinant le point suivant (μετὰ ταῦτα τόδε σκέψαι).

Existe-t-il une fonction (εργον) propre de l’âme, une fonction qui ne peut être achevée par le moyen d’aucun des êtres existants, nul d’entre eux, quelque chose qui soit à peu près du genre suivant : se soucier, commander, délibérer (τὸ ἐπιμελεῖσθαι καὶ ἄρχειν καὶ βουλεύεσθαι), et toutes les fonctions de ce genre ? Est-il pensable d’attribuer ces fonctions à quoi que ce soit d’autre qu’à l’âme, et ne devrions-nous pas affirmer qu’elles en sont les fonctions spécifiques ? — À rien d’autre. — Et le fait de vivre maintenant ? Ne dirons-nous pas qu’il s’agit d’une fonction de l’âme ? — Tout à fait, dit-il. — Et dès lors, ne dirons-nous pas qu’il existe une excellence (ἀρετήν) propre de l’âme ? — Nous l’affirmerons. — [353e] Est-ce que l’âme accomplira jamais bien ses fonctions propres, Thrasymaque, si elle est privée de son excellence propre, ou est-ce impossible ? — C’est impossible. — Ainsi donc, une âme mauvaise gouvernera nécessairement mal, elle prendra mal soin des choses (κακῶς ἄρχειν καὶ ἐπιμελεῖσθαι), alors que nécessairement l’âme bonne les réussira toutes (εὖ πράττειν). — C’est une nécessité. Platon, République, I, 353d-353e Référence à epimeleisthai.

L.1,, réf à la skepsai, regard circulaire, examen skepsis, sceptique sont ceux qui examinent.

Approche socratique sur une réflexion quant aux termes, sur l'âme.

Il est question ici d'une référence à l'erbon, la fonction de l'âme.

Terme très important, on s'interroge sur la fonction propre de l'âme.

On cherche ce qui définit l'âme.

Parmi ces fonctions il y a epimeleisthai.

Parmi ces fonctions propres de l'âme on en a trois qui sont évoquées et très importa,tes, à savoir le to epimeleisthai, archein = commander et bouleuoestai.

Chez Foucault on a bien cette idée que le prendre soin est assimilé au fait de se soucier de, dimension de préoccupation, de difficulté face au prendre soin, ça implique que l'on s'engage dans qqch, pas forcément confortable.

C'est une action première, une condition, il faut être capable de se soucier de, prendre soin de.

Il est question de se soucier en général et pas de prendre soin de en particulier.

L'âme ellemême va avoir cette activité qui consiste à prendre soin, se soucier.

On peut prendre soin de son âme mais aussi prendre soin des autres.

Textes de Foucault, Gouvernement de soi et des autres, il s'articule avec cette idée de se soucier des autres, de soi.

La dimension de soi est présente dans un certain nombre de textes antiques.

Ce terme a une dimension politique, se soucier, commander et délibérer.

On va revenir sur les deux autres fonctions. Le se soucier n'est pas qqch qui se cantonne à la sphère perso, éthique, c'est se soucier en général, articuler avec archein et bouleouesthai.

Les dieux aussi possèdent cet aspect.

Dimension politique, on aura l'occasion de croiser d'autres textes, le prendre soin est à nouveau évoqué dans d'autres textes plus précisément envers les autres.

République de Platon, les rois philosophes vont devoir prendre soin de leurs concitoyens.

Le Politique, ref au pasteur qui va prendre soin.

C'est en tout cas une fonction très importante caractéristique de l'âme. Verbe « commander », le prendre soin implique une relation entre deux entités ou avec soi-même. On va mettre en œuvre une activité, une action vis à vis de soi-même.

Relation qui peut prendre la forme d'un commandement ; le soin peut mettre en œuvre une forme d'asymétrie, dans la philo du care il faut se considérer comme donateur de soi, comment on donne et comment il est reçu, toujours avec ce risque d'asymétrie. Référence à délibérer qui est assez énigmatique.

Subouleo, idée d'ensemble, terme que l'on retrouve assez souvent dans les antiques.

Bouleouesthai et subouleo = délibération, dans son for intérieur mais en antiquité délibération commune, on va confronter les opinions pour pouvoir dégager une vérité pratique pour en arriver à un consensus.

A partir de la discussion, vérité va en émerger, et cette dernière permettra de prendre une décision et mettre en œuvre une action.

Cela peut également vouloir dire conseiller.

Dans les deux cas, on vient nuancer le terme commander, on va contraindre, donner des ordres, là où quand on conseille on a une ouverture de dialogue.

Il faut dans tous les cas être dans une logique de soin.

L'âme est là pour commander et prendre une décision, une direction par rapport au corps notamment.

Ce sont des fonctions qui s'appliquent à divers objets. Normalité de l'âme, la raison domine , l'interprétation est intéressante, réf à epimeleisthai peut être inscrite dans un rapport avec la maladie, une âme malade a besoin de soin.

Une âme en bonne santé commande. Question de l'excellence.

Référence très classique de cette réf à Aristote, Platon.

Dans le prolongement même de cette liste, des fonctions propres de l'âme, il va aller vers ce terme plus générique qu'est l'excellence.

Grec, arété = c'est un état durable de l'âme.

La vertu qui est l'autre trad d'arété.

Ces fameuses fonctions propres contribuent à cette excellence de l'âme quand elle accomplit ses fonctions de manière excellente.

Cet état est un ensemble de fonctions que l'on met en œuvre du fait que ces fonctions là sont représentatives de cet âme.

Quand ces fonctions sont bien mises en œuvre, l'âme elle-même sera excellente, vertueuse. Si l'on ne prend pas soin de son âme, la délibération et par conséquent les actions seront incorrectes. Eoupratein, rapport que l'on aura avec les autres, ce que l'on va vivre etc. On a essayé de dégager ces fonctions propres de l'âme qui sont assez éclairantes. Texte suivant : M.

Foucault, texte qui nous donne des éléments intéressants sur epimeleisthein.

Ce n'est pas un ouvrage qu'il a écrit, ce sont des cours qu'il a prononcé au Collège de France.

Il a enseigné au Collège de France de longues années durant.

Ces cours ont été enregistrés et publiés posthume.

Grand nombre de textes tirés de cela, le nôtre notamment.

Ce sont des ouvrages assez gros mais qui se lisent aisément. D'abord, il faut bien se rappeler que cette expression, canonique, fondamentale, qui encore une fois se retrouve depuis l'Alcibiade de Platon jusqu 'à Grégoire de Nysse, « epimeleisthai heautou » (s' occuper de soi-même, se préoccuper de soi-même, avoir souci de soi), elle a tout de même un sens sur lequel il faut insister : epimeleisthai ne désigne pas simplement une attitude d'esprit, une certaine forme d’attention, une manière de ne pas oublier telle et telle chose. L'étymologie renvoie à toute la série des mots comme meletan, meletê, meletai, etc.

Meletan, souvent employé et couplé avec le verbe gumnazein, c 'est s 'exercer et s 'entraîner.

Les meletai, ce sont les exercices : exercices de gymnastique, exercices militaires, entraînement.... »

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