Foucault , des prisons complètes et autéres - Surveiller et punir , Michel Foucault
Publié le 13/04/2022
Extrait du document
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L1 Lettres et Sciences Humaines
Surveiller et punir , Michel Foucault
Chapitre I : Des institutions complètes et austères (p.267-273)
On pourrait trouver étrange que F ne parle qu’à la fin du livre de la prison mais on comprend
vite que l’analyse de la prison se base sur le développement des autres aspects du livre.
Il
soutient qu’on ne peut analyser le chapitre de la prison que si les développements vus
précédemment ont été compris.
La prison a débuté en répartissant les individus, en les fixant et en les distribuant spatialement,
en les classant, en tirant d’eux le maximum de temps, de forces.
Elle a dressé leurs corps,
codifié leurs comportements, les a maintenus parfaitement visibles, les a observés et
enregistrés.
Elle a rendu les hommes dociles et utiles.
De toutes les punitions de l’institution
judiciaire, la détention représente la « peine par excellence ».
C’est la « peine par excellence
» puisqu’elle prive ce que revendique le plus l’humain : la liberté.
Elle le prive de son temps, de son intimité et de la société.
La prison représente la réparation
du crime, l’amendement du coupable, et elle est organisée comme un contrôle des
mouvements , du temps, des horaires, des activités, des repas, de la pensée, du repos, etc.
C’est un système de réformation par excellence puisqu’elle est un isolement du monde
extérieur.
Foucault commence par décrire ce qu’est la prison.
Il dit qu’elle n’est pas vraiment «nouvelle»
puisqu’on retrouve des mécanismes correctifs déjà élaborés par Gand Gloucester et Wallet
Street .
En effet c’est eux qui marquent les premiers aspects de la prison puis il argumente le
rapport qu’a la prison avec la société.
On peut se demander à la suite de la lecture de cet extrait comment la prison s‘est-elle installée
si naturellement dans la société et qu’elle est son but.
Le texte se découpe en plusieurs parties : 1er il décrit ce qu’est la prison et comment elle s’est
ancrée dans la société avant d’expliquer son principal rôle et sur quoi elle se fonde.
La relation entre la prison et la société :
La venue des prisons est un moment crucial dans le monde de la justice.
Elle était une
manière « plus humaine » de châtier les délinquants puisqu’elle instaure une justice pénale
« égale » à tous.
De ce fait, grâce à une nouvelle législation, le pouvoir de punir les
condamnés est devenu une fonction générale de la société qui se doit d’être exercé de
manière équitable sur tous ses membres.
C’est un changement radical mais c’est un
changement qui se fond parfaitement avec la société puisqu’au fond, elle reprend les mêmes
grands principes de celle-ci.
L'intégration de la prison dans la société est un point important.
On ne pouvait envisager d’abolir la prison.
C’était impensable car elle est enracinée dans la
société de manière complémentaire.
Foucault montre que nous n'avons développé aucune
alternative viable : théoriquement, le discours de la punition dans lequel nous opérons
sommes centré sur l'emprisonnement et la privatisation de la liberté.
Foucault soutient que nous avons atteint le stade où nous ne pouvons parler que de ce qu'il
faut faire de la prison, et non comment s'en passer.
Compte tenu de son passé au sein des
campagnes de réforme des prisons cela peut sembler ambigu, mais il faut savoir que
Foucault à aussi fait campagne pour que davantage d'informations sur les conditions de
1.
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