Fondements de la métaphysique des moeurs, Kant: LA MÉCHANCETÉ
Publié le 09/08/2014
Extrait du document
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Dégagez l'intérêt philosophique de ce texte à partir de son étude ordonnée.
On croit généralement que toute faute, de sa nature, entraîne dès ici-bas sa propre punition.
Mais cette croyance contient une méprise manifeste. L'homme vertueux prête ici au méchant son propre caractère; il lui suppose cette extrême délicatesse de conscience qui châtie la moindre étourderie, la moindre contravention aux lois morales avec d'autant plus de sévérité que l'on est plus vertueux. Seulement, si cette supposition est fausse, si la conscience manque, les crimes commis n'ont plus ni juge, ni bourreau; et pourvu qu'il échappe aux répressions extérieures de ses méfaits, le coupable se rit de la crainte des reproches intérieurs qui font le tourment des honnêtes gens. Si pourtant il arrive parfois au méchant de s'adresser quelques légères remontrances, la conscience n'y a aucune part, ou c'est qu'il lui reste encore un peu de conscience. Mais, dans ce dernier cas, les remords sont largement compensés par le plaisir que lui procurent les sens et qui est le seul à avoir pour lui quelque saveur.
K ANT
Appréciations d'ensemble et remarques
Bonne explication de contenu. L'introduction est bien conçue, le texte de Kant est compris, clairement expliqué, et cette bonne intelligence du texte s'appuie sur une connaissance assurée des grandes lignes de la morale kantienne.
Toutefois, la démarche de l'explication de texte — qui analyse les éléments dans leur succession — aurait peut-être dû s'effacer devant celle du commentaire composé, dont le principe est d'ordonner la lecture selon une problématique centrale ou selon un réseau de thèmes nettement articulés.
«
pensé par tous, par toutes les consciences, comme
nécessairement et essentiellement relié
à la notion de
punition intérieure, de remords? C'est le problème que
10 pose Kant dans cet extrait.
Le texte est construit d'une
façon rigoureuse
(«seulement», «si pourtant») qui
permet de suivre le raisonnement.
Kant émet une proposition :.
»
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