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Foi et raison : qu'est-ce que croire ?

Publié le 26/01/2020

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aucune légitimité pour la mise en doute ou le choix personnel en matière de religion. Réduire la croyance religieuse à une attitude purement subjective reviendrait donc à parler du seul point de vue occidental moderne.

Il n'en reste pas moins que l'approche philosophique de la religion n'a pu se développer que dans un cadre culturel marqué par une autonomie du savoir autorisant une relative distance critique vis-à-vis de l'objet de la réflexion. Car ce n'est qu'à cette condition que l'on peut s'interroger sur l'attitude du sujet croyant.

LE STATUT DE LA RAISON

Le premier problème qui découle d'une définition de la croyance religieuse telle que nous l'avons proposée est celui du statut de la raison, et partant, de ses pouvoirs. La raison intervient-elle dans l’attitude religieuse ? Si oui, est-elle souveraine, ou doit-elle composer avec une autre faculté ? Si non, quelle est cette faculté qui gouverne le comportement du croyant ? C'est ici qu'intervient la foi. « La foi est différente de la preuve : l'une est humaine, l'autre est un don de Dieu », disait Pascal pour situer d'emblée la foi comme relevant de l'ordre de la grâce. On peut même dire, avec Octave Mannoni1 - dans une perspective psychologisante et non plus, comme chez Pascal, interne à la croyance -, que la croyance aveugle ne fait que s’affermir devant lés démentis de l'expérience pour devenir foi. Ainsi, à la différence de la crédulité, la foi est une croyance consciente d'elle-même, et elle engage une décision de la volonté.

« aucune légitimité pour la mise en doute ou le choix personnel en matière de religion.

Réduire la croyance religieuse à une attitude purement subjective reviendrait donc à parler du seul point de vue occidental moderne.

Il n'en reste pas moins que l'approche philosophique de la rel~ gion n'a pu se développer que dans un cadre culturel marqué par une autonomie du savoir autorisant une relative distance critique vis-à-vis de l'objet de la réflexion.

Car ce n'est qu'à cette condi­ tion que l'on peut s'interroger sur l'attitude du sujet croyant.

--· LE STATUT DE LA RAISON Le premier problème qui découle d'une définition de la croyance religieuse telle que nous l'avons proposée est celui du statut de la raison, et partant.

de ses pouvoirs.

La raison intervient-elle dans l'attitude religieuse ? Si oui, est-elle souveraine.

ou doit-elle composer avec une autre faculté ? Si non, quelle est cette faculté qui gouverne le comportement du croyant? C'est ici qu'inter­ vient la foi.

« La foi est différente de la preuve: l'une est humaine, l'autre est un don de Dieu», disait Pascal pour situer d'emblée la foi comme relevant de l'ordre de la grâce.

On peut même dire, avec Octave Mannoni1 -dans une perspective psychologisante et non plus.

comme chez Pascal, interne à la croyance-.

que la croyance aveugle ne fait que s'affermir devant lés démentis de l'expérience pour devenir foi.

Ainsi, à la différence de la crédu­ lité, la foi est une croyance consciente d'elle-même, et elle engage une décision de la volonté.

FIDÉISME OU RATIONALISME? Ces interrogations sur le statut de la raison, et donc sur celui de la foi, débouchent sur trois types de réponses et de positions philosophiques.

1.

Octave Mannoni, Clefs pour /'imaginaire ou l'autre scène.

éd.

du Seuil.

1969.

"13. »

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