Fiche révisions n°1 TES La vérité, la raison et le réel
Publié le 04/01/2024
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Fiche révisions n°1 TES La vérité, la raison et le réel
Objectif/subjectif : est objectif un jugement, une connaissance conforme à la réalité, qui ne la
déforme pas.
Suppose un point de vue impartial.
Est subjectif un jugement qui se rapporte au sujet, et
qui déforme ou interprète la réalité selon le point de vue, les désirs ou les intérêts du sujet.
Objectif =
vrai, universel, indépendant du sujet connaissant, est subjectif ce qui est particulier, relatif au sujet.
Nécessaire/contingent : ce qui ne peut pas ne pas être ou être autrement qu’il est.
S’oppose à
contingent entendu comme ce qui est dû au hasard et qui peut ne pas être ou être autre qu’il est.
Essence = dire ce qu’est une chose c’est définir son essence
Concept = idée abstraite et générale qui réunit les caractères communs à tous les individus
appartenant à une même catégorie.
Exemple : le concept chien est formé à partir de la comparaison des
caractères communs des caniches, labradors, teckels…)
I- La vérité insaisissable?
A- Comment définir la vérité ?
1- Le paradoxe de la définition de la vérité
Essentiel / accidentel : l’essence est l’ensemble des caractères constitutifs d’une chose ou d’un être,
ce qui correspond à sa définition ; l’accident au contraire désigne un caractère secondaire qui peut être
modifié sans affecter l’essence.
La raison : la faculté de juger c'est-à-dire de distinguer le vrai du faux/ le bien du mal.
Faculté
supérieure qui commande aussi bien la pensée que le langage.
Pour Descartes, elle est l’essence de
l’homme.
Les quatre règles de la méthode de Descartes :
- Règle de l’évidence = découvrir autant que possible des idées claires et distinctes dans les questions
qu’on se propose d’examiner en évitant les deux causes de l’erreur que sont la prévention (les
préjugés) et la précipitation (conclure trop vite).
Descartes donne donc ici les critères de l’idée vraie, c’est l’idée claire et distincte dont la vérité
saute aux yeux, autrement dit l’idée évidente.
L’évidence, qui seule peut fonder la certitude, est
la propriété intrinsèque d’une idée s’imposant à l’esprit comme vraie de telle sorte qu’il ne peut lui
refuser son adhésion.
Ce qui confère cette force à cette idée est sa clarté et sa distinction.
L’idée claire et distincte ou idée évidente est saisie dans un acte d’intuition intellectuelle.
Ex : un
triangle est composé de trois angles => connaissance obtenue par une simple vue de l’esprit =
intuition, c’est-à-dire une connaissance immédiate, sans médiation et qui s’impose à l’esprit
sans avoir besoin de démonstration.
Idée qui s’impose immédiatement à mon esprit à tel point
que je ne peux la refuser.
L’intuition est l’opération intellectuelle la plus certaine de toutes parce
qu’elle est une connaissance rationnelle immédiate et qu’elle est la source de toute connaissance
rationnelle.
Intuition/déduction : la connaissance intuitive s’oppose ainsi à la connaissance
discursive qui s’obtient par raisonnement et donc l’exemple type est la déduction.
Déduction : opération intellectuelle qui consiste à conclure nécessairement une proposition à
partir de propositions antécédentes déjà connues.
Les prémisses d’un raisonnement décident de
la valeur de vérité de tout ce qui suit.
Prémisses = proposition placée au début d’une déduction et à
laquelle se rapporte logiquement les conséquences.
Or, si le point de départ est une évidence, une
vérité immédiate, le reste sera vrai.
S’il n’est qu’une affirmation probable ou une conjecture, tout
ce qui s’en déduira sera seulement probable.
- Règle de l’analyse = diviser les problèmes en autant d’éléments simples qu’on pourra y découvrir.
Lorsqu’on a un problème à résoudre, il convient en effet de réduire la difficulté en décomposant
mentalement un tout en ses éléments constituants, s’il s’agit d’une chose matérielle, ou une idée
complexe en idées plus simples.
- Règle de la synthèse = reconstruire le problème en passant du simple au complexe de façon
ordonnée (entre les objets les plus simples et les plus composés, la différence tient à ce que les
premiers sont les plus aisés à connaître, tandis que les seconds ne peuvent être connus qu’une fois que
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les premiers le sont).
Pour construire un savoir selon un ordre rigoureux il faut donc partir des
éléments simples qu’on a découverts par l’analyse pour déduire de ce simple le complexe.
- Règle du dénombrement = procéder à une énumération récapitulatrice.
Il s’agit de s’assurer que
dans le raisonnement rien n’a été oublié.
Cette dernière règle souligne donc qu’il n’y a pas de vérité
sans vérification.
Préjugé = avoir un préjugé = avoir une idée préconçue sans avoir jugé soi-même.
Ce qui a été jugé
antérieurement par d’autres personnes que soi donc absence de réflexion puisque le préjugé = ce qui
est jugé avant moi par quelqu’un d’autre que moi.
Préjugé quand je ne fais pas l’effort de penser par
moi-même, pas besoin de réfléchir.
C’est donc une idée reçue qui ne requiert aucune participation du
raisonnement.
L’étymologie latine, praejudicium, commune à préjugé et préjudice, nous instruit sur le
sens de ce concept : on voit en effet communément dans le préjugé non seulement une assertion
dépourvue de fondements mais aussi la source de controverses, de conflits et même d’exclusion et de
violence.
Le préjugé est donc un obstacle à la connaissance.
Pire qu’une ignorance qui n’est qu’un
vide de connaissance il se donne abusivement pour un jugement dont il a la forme extérieure.
2- Les critères de vérité
a) La cohérence
La cohérence ou non contradiction est un critère logique, fondé sur le raisonnement, la cohérence
d’une pensée lorsqu’elle tente de raisonner.
Ce critère est fondamental pour toute démonstration, donc
essentiellement en mathématique et en logique.
Il s’agit de savoir si ce que je dis est cohérent, donc
n’est pas en contradiction avec ce que je viens de dire.
Principe de contradiction : une chose ne peut pas être et ne pas être en même temps sous le même
rapport.
Syllogisme : raisonnement en trois temps dans lequel certaines choses étant posées (les prémisses)
quelque chose d’autre que ces données en résulte nécessairement par le seul fait de ces données.
Tous les hommes sont mortels.
Or, Socrate est un homme
Donc Socrate est mortel.
Mais la vérité comme cohérence logique s’intéresse uniquement à la validité formelle du
raisonnement.
Vérité formelle (enchaînement logique des propositions) uniquement prise en compte et non vérité
matérielle (c’est-à-dire l’exactitude du contenu des propositions).
Une pensée cohérente est une pensée qui raisonne correctement mais la cohérence est une condition
nécessaire mais non suffisante puisque nos pensées peuvent être cohérentes entre elles et en
contradiction avec la réalité.
b) L’adéquation
La vérité est définie par St Thomas d’Aquin comme adéquation de la chose et de l’intellect.
Ainsi, est
vraie toute affirmation qui correspond, qui est en accord ou en adéquation avec la réalité.
Il faut
donc que ce que j’affirme corresponde à la réalité pour que cela soit vrai.
Ainsi, par exemple, si je dis « ce chat est noir » et que ce chat qui passe devant moi est effectivement
noir, mon affirmation est vraie.
S’il s’agit d’un chien noir, ou qu’il s’agit d’un chat mais qu’il est
blanc, mon affirmation est fausse.
Dans le premier cas il y a adéquation, mais pas dans les deux autres.
Critère qui implique de bien distinguer vérité et réalité : la vérité désigne une relation d’accord
entre un jugement ou une parole, et la réalité.
La réalité désigne l’existence effective d’une
chose.
On dira qu’une affirmation est vraie mais non qu’elle est réelle.
On dira d’une chaise
qu’elle est réelle et non vraie.
La vérité appartient à la connaissance des choses et non aux choses
elles-mêmes.
Les choses prises en elles-mêmes sont uniquement ce qu’elles sont, ni vraies ni fausses.
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Fiche révisions n°1 TES La vérité, la raison et le réel
C’est pourquoi il faut reconnaître que la vérité et la fausseté ne qualifient que les jugements que nous
portons sur la réalité.
Les deux critères de la vérité matérielle (adéquation) et de la vérité formelle (logique) doivent donc se
compléter.
II- De l’erreur au mensonge
Les différents types de faux :
- l’illusion : inconsciente et involontaire=>incorrigible puisque je ne sais pas que je ne sais pas.
Problème majeur de l’illusion est que ne se donne pas comme telle.
Illusion lorsqu’on ne sait pas
qu’on ne sait pas.
Croire savoir ce qu’on ne sait pas.
- l’erreur (ex de calcul) : inconsciente et involontaire => corrigible puisque je ne sais pas mais
j’accepte qu’on rectifie ma faute
- le mensonge : volontaire et conscient=> corrigible puisque je connais la vérité mais je la cache et
elle peut être dévoilée à tout moment
A- Qu’est-ce que l’erreur ?
L’erreur : défaut de connaissance, écart entre mon jugement et la réalité.
Se corriger, c’est
justement prendre conscience de cet écart, parce qu’on nous présente ce qu’il fallait dire, et que nous
devons admettre notre erreur.
Les différentes causes de l’erreur :
cf Descartes
- l’altération de notre bon sens.
Celui qui n’est....
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