Fiche Lecture Ethique à Nicomaque
Publié le 09/03/2024
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Philosophie morale
Livres I à V
Ethique à Nicomaque - Fiche de lecture
Éthique à Nicomaque s’inscrit dans la continuité des trois Éthique (L'Éthique à
Nicomaque, La Grande Éthique et L'Éthique à Eudème).
Dans cet ouvrage, il va
s'appliquer à découvrir le sens ultime de l’existence humaine, soit le souverain bien
qui se trouve être le bonheur.
Dans cette quête de l’accomplissement personnel,
Aristote vas être amené à analyser sous quel principe l’existence humaine doit être
mené pour atteindre ce souverain bien (en l'occurrence la vertu) et ainsi découvrir
les fonctionnement prérequis et principe d’une vie vertueuse au milieu des hommes
et plus particulièrement au sein d’une cité.
Livre I
Etant donné que ce premier chapitre traite du bien, Aristote va commencer
par en donner une définition.
En effet, sachant que toute action tend vers son bien
propre, on pourrait définir le bien comme ceux vers “quoi on tend en toute
circonstance”.
En somme le bien est finalité de toutes choses puisque toute fin
converge vers le bien et qu’aucun mal ne peut être souhaité pour lui-même.
Mais
étant donné que chaque action est différente, il y’a infinité de fin propre à chaque
action, chaque domaine.
Il ne nous viendrait en effet pas à l’esprit d’attribuer la
victoire comme fin à la médecine et la santé comme fin à la stratégie.
De la même manière, il existe une hiérarchie propre aux sciences et aux arts.
Ainsi
les sciences dites particulières découlent ou plutôt sont subordonnées d’une science
dite architectonique, qui organise l'ensemble de sciences qui lui sont subordonnées
(bien que certaines sciences peuvent être subordonnées à plusieurs sciences
maîtresses).
La science militaire est par exemple la science architectonique de
celles du maniement des armes et de la stratégie.
Il en va de même pour les fins.
Certaines fins n'ont d'intérêt qu’en vue d’une autre
fin, et peut être même que cette autre fin n’a d’importance qu’en tant qu’elle permet
d’en atteindre une autre, par exemple nous nous saisissons d’un crayon en tant qu’il
nous permet d’écrire une dissertation qui elle même est rédigée dans l’objectif
d’exprimer nos idées.
Cependant une fin suprême doit exister car sinon, je cite “on
se perdrait dans l’infini et nos tendances se videraient de leur contenu et
deviendraient sans effet “
Le bien serait alors la fin suprême et comprendre sa nature nous permettrait d’agir
de la juste manière.
Ainsi cela nous mène à nous demander quelle est la nature du
bien et puisque que nous avons vu que toute science découlait d’une autre : quelle
est la science à laquelle il est rattaché.
D’emblé Aristote l’associe à la science politique.
De la même manière que le bien
est la fin suprême de toutes choses, la science politique organise toutes les autres
sciences et décide lesquelles seront enseignées au sein de la Polis.
Or l'État étant
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ce qui doit pousser les citoyens vers non pas le bonheur mais vers le bien, nous
pouvons en conclure que la science qui a pour unique objet d’étude le bien suprême
est la politique.
En effet Aristote dit du bien que je cite “son caractère est plus beau
et plus divin quand il s’applique à un peuple et à des Etats entiers.
Ainsi Ethique à
Nicomaque est autant guide vers la vertu que traité de science politique.
Toutefois cette science bien que maîtresse des autres sciences n’est pas pour
autant absolus.
Pour reprendre l’exemple d’Aristote, la richesse peut être bénéfique
à un homme mais mortel à un autre.
Il est ainsi impossible de formuler une vérité
absolue comme quoi la richesse est bonne.
Aristote diras d’ailleurs que savoir
déterminer le degrés de précision d’une science est le propre d’un homme raffiné et
donc qu’il faudra se contenter de vérité générale, valides dans la majeur partie des
cas, je cite “quand on ne parle que de faits et de conséquences généraux, les
conclusions ne peuvents être que générales”.
Après cette mise au clair que la science politique bien qu'étant organisatrice des
autres sciences n'est pas absolue, Aristote va préciser à qui s'adresse cette science.
En l'occurrence, il doit s'agir de personnes d'un certain âge, d'une certaine maturité
donc qui permet une expérience de la vie nécessaire pour s'intéresser à la science
politique qui elle même porte sur la Vie.
De plus en tant que les jeunes gens sont
porté par leurs passions, ils ne peuvent fournir une attention qui ne soit que de
l'ordre théorique sans pouvoir la mettre en pratique, or Aristote précise vis à vis de la
science politique que je cite "le but de la politique est non pas la connaissance pur
mais la pratique".
Or si la science politique est rattachée au bien et ne peut être
pratiquée que par des personnes d'expérience, nous pouvons nous poser la
question: que est le bien suprême que poursuit la science politique ? La réponse
semble simple mais ne l'es pas : il s'agit du bonheur.
Or, quelle est la nature du
bonheur ? Je cite "qu'est ce qui rend heureux ?" En parlant d'éthique, Aristote va
parler d'expérience puisqu'une science doit se fonder sur l'expérience de
l'expérimentation, je cite "le principe en cette matière, c'est le fait".
Et en effet
l'éthique est une matière de l'évidence et de l'application par soi-même.
Pour
commencer, à l'image du mythe d'Er, trois genres de vie vont être dégagés par
l'auteur : la première c'est l'existence de la foule, une existence d'animal tourné vers
les plaisirs (Aristote la comparera d'ailleurs à une existence de bovin).
La seconde
n'est pas tournée vers le plaisir mais les honneurs, une vie politique et élitiste donc.
Enfin la dernière et la meilleure a pour viser la contemplation.
Mais pourquoi la vertu
serait supérieure aux honneurs ? Les honneurs sont reçus pour notre mérite or le
mérite correspond aux fait d'être vertueux ou d'avoir été vertueux à un moment où il
aurait été difficile à un autre homme de l'être.
Ainsi le mérite qui découle de la vertu
est supérieur aux honneurs qui découlent de la reconnaissance des hommes.
Mais il
ne serait pas juste non plus de dire que la vertu en elle-même est le bien suprême
puisqu'un homme aussi vertueux qu'il soit peut connaître de grandes souffrances.
Pour pouvoir comprendre le bien il faut effectuer le même travail qu’Aristote et savoir
se détacher de l'expérience pour aller vers la philosophie.
Pour ce faire, le
philosophe va analyser la théorie du bien en soit émise par Platon ou plutôt la
critiquer de la même manière qu’il l’as fait pour la théorie platonicienne des idées
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dans la Métaphysique.
Pour résumer cette idée, selon Platon, quelque chose est
beau en tant qu’il participe à l’idée du beau (raisonnement qui fonctionne à l’égard
de n'importe quel concept, positif ou négatif).
Cependant, Aristote n'accepte pas
l’idée d’un bien en soit en tant que je cite “le bien comporte autant de catégorie que
l’être”, il n'est pas possible de rassembler les différentes catégories du bien sous une
seule idée commune.
En fait pour Aristote le Bien suprême prend différentes formes
en fonction de la catégorie traité, je cite “en tant que substance, le bien suprême
s'appelle Dieu et l’intelligence ; en tant que qualité, les vertus ; en tant que quantité
la juste mesure ; en tant que relation, l’utile” Bien que la science politique est la
science la plus proche du bien suprême, elle n’est pas pour autant la science de
tous les biens, du bien en soi.
Car chaque science comporte ce qu’il est bien de faire
dans chaque domaine, la science de la médecine étant par exemple ce qu’il est bon
de faire vis à vis du corps.
Ce que Platon qualifie de bien en soi est en fait le bien
tout court, pour Aristote la notion d'en soi est dénuée de sens.
Il ne faut cependant
pas confondre la notion de bien en soi et de bien suprême qui est celle en vue de
quoi nous effectuons toutes nos actions, c’est ce que nous recherchons pour lui
même : le bonheur.
Dans ce cas, comment atteindre le bonheur, comment être
heureux ? La réponse d’Aristote est simple, en étant des hommes en effectuant ce
qui est le propre de l’homme et de lui seul : faire acte de raison et faire acte de
raison c’est être vertueux (en effet nous ne saurions rechercher le bonheur
uniquement dans les plaisirs, les sensations comme les animaux).
Ainsi, le bonheur
c’est je cite “l’activité de l’âme dirigée par la vertu”.
La question que nous devons
nous poser n’est non plus ce qu’est le bonheur mais ce qu’est la vertu, comment être
vertu en ceci qu’elle nous permet d’atteindre le bien suprême, le bonheur ? Or....
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