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Fiche de révision pour le bac: LES PASSIONS ?

Publié le 07/06/2009

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Les Stoïciens : irrationalité des passions  La passion est, si l'on se fie à l'étymologie, synonyme de passivité. Selon le stoïcien Zénon de Cittium (IIIe siècle av. J.-C.), la passion constitue un «trouble« ; c'est un «mouvement de l'âme qui s'écarte de la droite raison et qui est contraire à la nature«, une «tendance sans mesure« (cité par Diogène Laërce, Vies des philosophes, VII). La passion est trop véhémente : elle «s'écarte trop de l'équilibre naturel« (Cicéron, Tusculanes, IV, 11).    Platon : la démesure, mère de toutes les passions  Déjà, avant les Stoïciens, Platon (IVe siècle av. J.-C.) avait considéré que c'est dans l'absence de mesure que gît la source des passions. La démesure (en grec : hybris), le désir d'avoir plus que ce à quoi l'on peut prétendre légitimement (l'«enflure«, ou pleonexia) : c'est là ce qui anime les discoureurs qui, tels le Calliclès que Platon a mis en scène dans son Gorgias, assurent que la «loi« et la «justice« ne sont que des subterfuges inventés par les faibles pour museler les natures fortes (Gorgias, 483 b).  En conséquence, selon Platon, «l'âme du vrai philosophe se tient à l'écart des plaisirs, des passions, des chagrins, des craintes« (Phédon, 83 c).   

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