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Fiche de révision pour le bac: LE TEMPS ?

Publié le 07/06/2009

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temps

Le temps semble indéfinissable  «Qu'est-ce que le temps ?«, demande saint Augustin (354-430). «Qui serait capable de l'expliquer facilement et brièvement ? [...] Est-il cependant notion plus familière et plus connue dont nous usions en parlant ?« (Les Confessions, livre XI).    Instabilité de l'instant  Le temps semble indéfinissable : à ce caractère est reliée l'instabilité de l'instant présent. «Comment donc ces deux temps, le passé et l'avenir, sont-ils, puisque le passé n'est plus et que l'avenir n'est pas encore ?«, poursuit saint Augustin (ibid.). Et «si le présent, pour être du temps, doit rejoindre le passé, comment pouvons-nous déclarer qu'il est aussi, lui qui ne peut être qu'en cessant d'être ? Si bien que ce qui nous autorise à affirmer que le temps est, c'est qu'il tend à ne plus être.« (ibid.).   

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« La relativité du temps Avant EinsteinLa mécanique classique (= celle de Newton) considérait qu'un mouvement était relatif à un système de coordonnéesspatiales, mais que tous les systèmes de coordonnées coexistaient cependant dans un même temps absolu. «Dans la physique classique, écrivaient Einstein et Infeld, nous avions une seule horloge, un seul flux du temps pourtous les observateurs dans tous les SC [= systèmes de coordonnées].

Le temps et, par conséquent, les expressionstelles que «simultanément», «plus tôt», «plus tard», avaient une signification absolue, indépendante d'un SCquelconque» (L'Évolution des idées en physique, 1938). La théorie de la relativitéEinstein (1879-1955) a montré l'impossibilité de rapporter tous les phénomènes de l'univers à un seul tempshomogène : il convient donc de parler de «temps propre» à telle portion de matière (expression due au physicienPaul Langevin) ou de temps local «Nous devons accepter, écrit Einstein lui-même, le concept de temps relatif pourtout système de coordonnées» (Einstein / Infeld, L'Évolution des idées en physique, 1938).La relativité aboutit donc à une fusion intime des notions d'espace et de temps (= l'«espace-temps»), en enseignantque nos mesures de temps et d'espace ne sont pas indépendantes entre elles. Durée vraie et temps pensé (H.

Bergson) Irréversibilité et continuité du temps vécuLa théorie de la relativité n'entame en rien notre sentiment de l'irréversibilité du temps.

Elle a, d'ailleurs, montré,tout à l'inverse, l'impossibilité physique de celle-ci (pour «remonter» le temps, il faudrait dépasser la vitesse de lalumière).En tout état de cause, affirmait Bergson (1859-1941), notre intelligence a tendance à nier qu'il existe, en deçà dutemps objectif des mathématiciens et des horloges, une «durée pure» qui assure l'interpénétration de tous nos étatsd'âme.

Sans cette durée, nous ne connaîtrions que des instants ; il n'y aurait pas de prolongement du passé dans leprésent (souvenirs, etc.) : «notre durée n'est pas un instant qui remplace un instant» (L'Évolution créatrice, 1907). Temps du savant et temps vécuNotre intelligence, affirme Bergson, a «besoin d'immobilité» (La Pensée et le Mouvant, 1934).Considérons le mouvement d'un mobile : «une fois le trajet effectué, comme la trajectoire est espace», nouscroirons comprendre le mouvement si nous pouvons le représenter «comme correspondant avec les immobilités despoints d'espace qu'il parcourt» (ibid.).

Alors on pourra avoir, comme Leibniz, l'illusion que le temps est «un continuuniforme et simple, comme une ligne droite» (Nouveaux Essais sur l'entendement humain, 1703).Mais tout cela nous apprend seulement que l'intelligence, et l'intelligence scientifique particulièrement, n'a jamaisaffaire qu'à un temps spatialisé, à un temps qu'elle rend subrepticement «indéfini et homogène», c'est-à-dire à un«fantôme de l'espace» (Bergson, Essai sur les données immédiates de la conscience, 1889) •. »

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