Fiche de lecture: LA METAMORPHOSE De FRANZ KAFKA

« aurait souhaité au contraire se montrer pour recevoir un peu d'amour.

Malgré tous ces efforts, Grégoire n'est pasheureux.

Ne pouvant travailler pour subvenir aux besoins de la famille, celle-ci décide de louer une partie del'appartement.

Un soir, Grégoire sort, attiré par la musique de sa sœur qui joue du violon.

Les locataires le voient etdécident de s'en aller sans payer.

Face à cette situation sans avenir, la sœur propose de s'en débarrasser.

Tout lemonde est d'accord, car ils pensent qu'ils ont fait tout ce qu'ils pouvaient pour lui.

Désespéré, Grégoire se laissemourir.

Le lendemain, bien qu'ils constatent avec peine la disparition de leur proche, la famille se réjouit de pouvoirprendre un nouveau départ. III/ Le mouvement Kafkaïen Le mouvement dit « kafkaïen » provient de l'atmosphère particulière des romans et des nouvelles de Kafka.Cet adjectif renvoie à quelque chose d'absurde et d'illogique, de confus et d'incompréhensible qui rappellel'atmosphère de ces romans. IV/ Le jugement de l'AbsurdeLa métamorphose et plus précisément la transformation en insecte est annoncée dès les premières lignes del'histoire sans explication particulière.On relève immédiatement le côté absurde de cette nouvelle, d'autant plus que personne ne s'en étonne.Grégoire est davantage préoccupé par le retard qu'il aura au bureau que par sa métamorphose.

Il est plongé dans samisère et son malheur mais ne s'en étonne pas.

Les autres personnages ne s'étonnent pas non plus de l'état deGrégoire ; ils l'acceptent moyennement et le repoussent.Tout est décrit comme si l'histoire pouvait être vraie, alors qu'elle est scientifiquement inexplicable.Finalement, la métamorphose la plus importante est celle de la famille qui entoure Grégoire, car c'est elle qui perçoitle plus grand changement moral de l'histoire.

On se rend compte d'une injustice et de la façon dont la famille traiteGrégoire et on oublie la transformation.

On ne voit plus que ce qui est, c'est à dire un abandon pur et simple.Avec tout ce qu'elle a d'absurde, la métamorphose de Grégoire pourrait susciter des rires, et c'est pourtantl'inexorable exclusion et extermination de la vermine qui prédomine dans ce livre.

Une forme de tragique d'unecondition inadaptée au monde dans lequel il vit : le moindre mouvement lui prend des heures, son propre corps luiéchappe, il ne peut même plus communiquer.Très sombre et très touchant aussi, ce roman m'a profondément marqué.

C'est une sorte d'hyperréalisme qui fait dela métamorphose un état de fait, alors que sa famille autour de lui évolue dans un huis-clos qui ne joue pas en safaveur.L'absurde est tout simplement maitre de la vie de Grégoire.. »