Ferdinand Hodler

Né à Berne en 1853, Ferdinand Hodler est issu d'une modeste famille originaire de l'Oberland. Ayant perdu ses parents très tôt, il fut d'abord, à Thoune, apprenti chez un de ces peintres qui alimentaient en "vues" de sites alpestres les bazars d'Interlaken, puis s'en fut à Genève. Il devait y connaître la pauvreté, la faim, le froid ; un maître aussi qui, par bonheur, devina l'énergie créatrice et le talent qui sommeillaient en ce garçon trapu et "turbineur". Ce maître n'était autre que Barthélémy Menn, l'ami de Corot, peintre et pédagogue également remarquable. Ce que Hodler a retiré de l'enseignement de Menn c'est, d'une part, une leçon de peinture qui devait le mettre pour un temps et de manière fort heureuse sous l'influence des maîtres français (Corot et Courbet surtout), c'est, d'autre part, une discipline où son goût du style, un certain esprit de système aussi, devaient trouver un aliment à leur convenance.