Faut-il travailler pour être heureux?
Publié le 13/02/2005
Extrait du document
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3.
Dans une perspective anthropologique, le travail est le moyen de mieux jouir de la vie.
Si le plaisir estabsence de douleur, on ne jouit vraiment du repos qu'après un effort ! (« Que le meilleur repos soit pourlui celui qui suit le travail.
»).
Freud considère qu'il est possible, grâce à lui, de sublimer les pulsionssexuelles.
Ainsi, l'artisan qui donne naissance à un objet satisfait autantson esprit que ses sens.
Il féconde la matière et il accouche d'uneoeuvre sortie de ses mains.
"Nous croyons qu'il est au pouvoir du travail scientifique de nousapprendre quelque chose sur la réalité de l'univers et que nousaugmentons par là notre puissance et pouvons mieux organisernotre vie." Freud, L'Avenir d'une illusion, 1927.
Le travail intellectuel est un facteur de progrès pour l'espèce humaine.
Ilpermet à l'homme de développer ses sens, son intelligence, d'acquérirdes savoirs.
Sans la connaissance théorique des lois de la gravitation,aucune navette spatiale n'aurait pu décoller.
En ce sens, le travailscientifique nous donne sur la nature un pouvoir mais aussi uneresponsabilité, car il oriente le développement des sociétés.
On voit trèsclairement aujourd'hui que les déséquilibres économiques entre le Nord etle Sud de la planète reposent en partie sur les possibilités, pour certainspays et non pour d'autres, de développer les connaissancesfondamentales en physique, en biologie, en mathématiques.
Pour être heureux, il faut se libérer de la nécessité• « Celui qui ne travaille pas ne mangera pas », a écrit saint Paul.
L'homme est un être vivant qui, comme toutêtre vivant, doit satisfaire un certain nombre de besoins.
Or, la satisfaction des besoins n'est pas immédiate :une activité, donc une dépense, est requise non seulement pour boire et manger, mais aussi pour se procurerles biens nécessaires.
J.
Locke justifiait la propriété par le travail : dans l'état de nature, le simple geste decueillir un fruit confère un droit à celui qui l'accomplit car ce geste est un travail.
• Les besoins ne constituent pas un domaine établi une fois pour toutes, ils changent avec l'histoire et lasociété.
D'une manière générale, le développement économique élargit le domaine des besoins si bien que lanécessité du travail, loin de disparaître avec les progrès techniques, est sans cesse réaffirmée.
L'animal se contente de vivre.
Le propre de l'homme est de refuser ce «minimum vital».
Voilà qui fait saparticularité.
En travaillant, il se libère peu à peu des nécessités naturelles.
N'étant plus directement soumis àses instincts, l'homme peut s'élever au-dessus de sa condition première et s'occuper du monde qui estvéritablement le sien, à savoir le monde de l'esprit.
Le travail est la réalisation de l'espritHegel a longuement développé cette idée: l'histoire de l'humanité est l'histoire de l'esprit qui, sans en avoirconscience, transforme la nature, se projette dans ses oeuvres, puis comprend que tout ce qui est réel estidentique à tout ce qui est rationnel, c'est-à-dire à tout ce que l'esprit peut concevoir.
Grâce au travail,l'homme se sent partout chez lui..
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