Faut-il travailler moins pour mieux vivre ?

En son sens étymologique le travail (du latin tripalium) désigne un appareil qui servait à immobiliser les grands animaux. Il gardera le sens d'un assujettissement pénible. De même le terme labeur (du latin labor) qui signifie une contrainte pénible également. Ces sens qui sont parvenus jusqu'à nous inclinent le sens commun à considérer le travail comme une contrainte désagréable. Lorsque le gouvernement français décide de diminuer le temps de travail à 35 heures hebdomadaires, c'est là aussi le signe d'une reconnaissance de la pénibilité du travail de la base ouvrière que tout Etat moderne se doit de considérer. Mais la question qui se pose alors est de savoir si, en travaillant moins, nos vies sont plus agréables, voire heureuses ? Une vie meilleure est-elle synonyme de liberté, de loisirs et d'oisiveté ? Ne faut-il pas engager une remise en question du sens négatif qui est prêté à la notion de travail ?