Faut-il tout interpréter ?
Publié le 27/02/2008
Extrait du document
III ? Examen de la radicalisation nietzschéenne.
Nietzsche écrit : « il n'y a
pas de faits, il n'y a que des interprétations ». Il radicalise par conséquent
la thèse que nous venons de défendre selon laquelle tout peut devenir objet
d'interprétation. Pour Nietzsche en effet, tout est déjà toujours objet d'une
interprétation. Plus encore, tout objet d'interprétation est déjà lui-même une
interprétation. Autrement, et contre Husserl, rien ne livre jamais de soi-même
son sens, contrairement à la thèse que nous avons défendue en première partie.
Nous pouvons cependant
demander : si tout interprétation, l'interprétation s'oppose t-elle alors encore
à quelque chose ? Autrement dit, la notion même d'interprétation a-t-elle encore
du sens ? En désignant en effet tout, elle ne se distingue plus de rien : autant
dire que la notion se vide.
Que dire de plus des objets
d'une louange, d'une prière ou d'une question ?
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