Faut-il tout définir et tout prouver ?
Publié le 18/01/2004
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La preuve doit donc se situer, elle aussi, sur ce plan de
l'intellectuel pur.II. Où doit-on prouver ?Ces considérations nous fournissent la réponse à la deuxième
question : où, dans quels cas doit-on prouver ? D'après ce qui vient
d'être dit, la preuve n'est à sa place que dans le domaine
proprement intellectuel, lorsqu'il s'agit d'établir la vérité. Par
suite :A. - La preuve n'a rien à voir dans le domaine extra-intellectuel,
c'est-à-dire dans le domaine sentimental, ou dans le domaine
esthétique où il s'agit de beauté et non de vérité ; au sens propre,
une oeuvre d'art ne prouve rien et on ne peut non plus prouver
qu'elle a une valeur esthétique ;B. - Il existe en outre un domaine supra-intellectuel, celui des
vérités religieuses et de la foi ; à proprement parler, on ne prouve
pas un dogme, nous disent les théologiens, on peut seulement
apporter à son appui des «motifs de crédibilité » qui sont
extérieurs à son contenu intellectuel ;C. - Enfin, dans le domaine intellectuel lui-même, il faut
distinguer le travail de la recherche et de la découverte et celui
de la preuve ; en général, la vérité se découvre par intuition; la
preuve n'intervient qu'après coup pour la confirmer.III.
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