Faut-il toujours faire son devoir ?
Publié le 22/02/2012
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On pourrait définir le devoir par l'action suivante : celle où l'enfant est contraint de ranger sa chambre, afin de ne subir la sanction imposée par le parent, si l'ordre n'est pas respecté. En effet, l'enfant par peur ou par crainte, se sent obliger de faire son devoir, sa liberté de choix ainsi supprimée. Ici, faire son devoir est à alors une obligation sociale ou morale dû à la conséquence de la crainte provoquée par une autorité supérieure extérieure : l'enfant n'agit donc pas volontairement, mais parce qu'il doit le faire.
Cependant, d'une certaine façon, c'est en réalité sa conscience qui le pousse à agir ainsi, puisqu'il pourrait refuser de ranger sa chambre sans être punie. Mais le faire, enlève en lui, tout sentiment de peur voire de culpabilité, même s'il détient un libre choix d'exécution. Paradoxalement, il se sent obliger de le faire pour se prouver à lui-même qu'il ne suit pas sa mauvaise conscience, car l'obéissance est une résistance à soi même, et dès lors, on obéit à la loi de manière inconditionnée.
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- Pourquoi faut-il faire son devoir ?
- « Une distinction est à faire entre ce qu'on propose à imiter et ce qu'on propose à admirer. Les exemples à imiter doivent toujours avoir quelque chose de médiocre et de bourgeois, car la pratique est roturière. Mais pour obtenir des hommes le simple devoir, il faut leur montrer l'exemple de ceux qui le dépasseront ; la morale ne se maintient que par les héros. » Ces quelques lignes de Renan ne fournissent-elles pas un point de vue intéressant pour la lecture de Corneille?
- Faut il renoncer à être heureux pour faire son devoir?
- On n'est pas un bon écolier, parce qu'on fait de temps à autre un bon devoir. On n'est pas un bon fils, parce qu'on obéit quelquefois à sa mère et qu'on l'aide de temps en temps. Pour être un homme digne d'estime, il faut non seulement être capable de faire un effort énergique, mais encore persévérer dans la ligne de conduite qu'on s'est tracée.