Faut-il supprimer les inégalités POUR INSTAURER LA JUSTICE ?
Publié le 25/01/2020
Extrait du document
• Dans la Théorie de la justice, Rawls énonce des principes sur lesquels il y aurait un consentement de tous. Supposons que chacun juge «sous un voile d'ignorance», c'est-à-dire sans connaître la position, plus ou moins privilégiée, qu'il occupe dans la société. Deux principes feraient alors l'adhésion de tous : le principe de liberté, selon lequel chaque personne doit avoir un droit égal au système le plus étendu de libertés de base compatible avec le même système pour les autres, et le principe de différence, selon lequel les inégalités doivent être telles qu'elles soient au bénéfice des plus désavantagés, et attachées à des fonctions ou positions ouvertes à tous.
• Rawls est critiqué pour n'avoir indiqué que la forme que pourrait prendre la justice : à quelles conditions les individus pourraient équitablement vivre ensemble en suivant chacun sa conception du bien qui lui est propre. Mais peut-on aller plus loin? Si on définit aussi l'égalité en termes de contenu (égalité substantielle), ne va-t-on pas réduire la diversité des conceptions de la vie humaine? Rendre à chacun ce qui lui revient, n'est-ce pas accepter cette diversité de situations?
«
à partager: faut-il faire des parts rigoureusement égales, donner la
même quantité à celui qui a faim et à celui qui a déjà mangé? C'est
la justice distributive qui est en jeu.
li faut ici respecter une propor-
111 tian géométrique (a/ b = c / d) car il s'agit d'établir une égalité sous
:l un certain rapport : mais selon quels critères attribuer à chacun ce a qui lui revient? Doit-on distribuer les parts selon le mérite, l'effort,
1- le besoin?
.J •Dans la seconde situation, deux principes inconciliables sont appli- 0 D.
cables : soit on veut compenser une inégalité de départ (ceux qui
et n'avaient pas la même faim au départ se retrouveront identique
.J ment rassasiés à l'arrivée); soit on veut récompenser certains, sur la
base d'une inégalité dont on veut respecter la distribution (ceux qui
avaient fait plus d'efforts auront droit à une part plus grosse, la
considération de l'inégalité de départ masquant en fait la présuppo sition d'une égalité des chances à la base : chacun pouvait faire les
mêmes efforts).
On voit que le problème de l'égalité résulte de
sa définition dans chaque cas : elle est l'identité selon un certain
rapport qui reste à définir pour donner un contenu à cette égalité.
Ill.
L'égalité : forme ou substance?
•Dans la Théorie de la justice, Rawls énonce des principes sur lesquels
il y aurait un consentement de tous.
Supposons que chacun juge
«sous un voile d'ignorance», c'est-à-dire sans connaître la position,
plus ou moins privilégiée, qu'il occupe dans la société.
Deux principes
feraient alors l'adhésion de tous : le principe de liberté, selon lequel
chaque personne doit avoir un droit égal au système le plus étendu
de libertés de base compatible avec le même système pour les autres,
et le principe de différence, selon lequel les inégalités doivent être
telles qu'elles soient au bénéfice des plus désavantagés, et attachées
à des fonctions ou positions ouvertes à tous.
• Rawls est critiqué pour n'avoir indiqué que la forme que pourrait
prendre la justice: à quelles conditions les individus pourraient équi
tablement vivre ensemble en suivant chacun sa conception du bien
qui lui est propre.
Mais peut-on aller plus loin? Si on définit aussi
l'égalité en termes de contenu (égalité substantielle), ne va-t-on pas
réduire la diversité des conceptions de la vie humaine? Rendre à
chacun ce qui lui revient, n'est-ce pas accepter cette diversité de
situations?
-~-
> Flash bac P- 1 07.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Faut-il supprimer les inégalités pour instaurer la justice ?
- les inégalités sont elles compatibles avec la notion de justice sociale?
- Justice et inégalités sociales ?
- Faut-il souhaiter l'égalité des richesses ? (John Rawls, Théorie de la justice)
- Peut-on parler d'une exigence de justice dans les rapports économiques sans parler de justice dans les rapports économiques 7 Ou en d'autres termes : à quel niveau doit-on penser les rapports de la justice à l'économie : celui du fait ou celui du droit ? Quel statut faut-il donc y accorder à l'homme ?