Devoir de Philosophie

Faut-il revenir à la nature pour retrouver sa liberté ?

Publié le 22/02/2012

Extrait du document

Aimable et belle, la nature ne l'est d'ailleurs pas toujours. Une grande partie de l'activité humaine consiste à prévenir les intempéries et les catastrophes, à découvrir les causes des maladies et à les soigner, à faire disparaître ces grandes menaces populaires qu'étaient les épidémies. Il nous reste encore beaucoup à faire pour lutter contre les injustices et les cruautés de la nature.

« III) Entre Liberté et Nature: un problème de causalité 1 la présence de la nature dans la liberté texte de Kant, Critique de laraison pure ,II, 9ème section "On ne peut penser, à propos de ce qui arrive, que deux sortes de causalité, soit selon la nature soit par liberté.

La première consiste dans la liaison d'un état, dans le monde sensible, avec un état précèdent auquel ilsuccède suivant une règle.

Or dans la mesure où la casualité des phénomènes repose sur des conditionstemporelles, et que l'état précèdent, s'il avait existé de tout temps, n'aurait pas produit un effet qui surgit pour lapremière fois dans le temps, la causalité de la cause de ce qui arrive ou commence d'être a elle aussi commencé d'être telle, requiert elle-même au principe d'entendement, à son tour une cause. Au contraire, j'entends par liberté, au sens cosmologique du terme, le pouvoir d'inaugurer par soi-même un état – une liberté dont la causalité n'est donc pas à son tour soumise, selon la loi de la nature-, à une autre cause qui la déterminerait suivant le temps." 2.

Bilan sur les enjeux: une opposition fondée sur l'émergence et le retour de la moralité CONCLUSION L'opposition entre liberté et nature semble traduire entre ces deux notions non pas une rupture entre deux mondes mais plutôt une continuité: le problème d'une liberté naturelle ou d'une nature libre témoignent de laprésence en l'homme de façon continuée d'un monde naturel duquel il est originaire et d'un monde de liberté verslequel il s'élève.

Il n'y a pas d'opposition radicale entre liberté et nature car l'homme risque à chaque fois de perdrecette liberté, de retourner à un état naturel si le monde civil ou encore le monde politique ne soit garant de celle-ci.Aussi cette dialectique nature/liberté atteste en l'homme de la nécessité d'un ordre social et politique lui-même régipar une moralité, un retour à la constitution et la consolidation d'un monde moral. Étudier les rapports entre la liberté et la nature est d'autant plus intéressant que l'idée de liberté a pris, dans lesconsciences contemporaines, une importance majeure.

Si en tout temps les hommes ont placé leur dignité et leurhonneur dans la liberté, cette tendance est plus accentuée aujourd'hui que jamais, et c'est un signe de progrès :progrès de chacun dans la conscience de soi, et, pour le monde, progrès culturel.

Nous pouvons hésiter quand ils'agit de dire ce que nous sommes, nous n'hésitons jamais à nous affirmer comme libres.Mais, qu'entendons-nous par là ? Des enquêtes effectuées, surtout auprès d'étudiants et de lycéens, est ressortieune réponse majoritaire : «Pour moi, être libre, c'est faire et c'est penser ce que je veux, ce qui me plaît.»Beaucoup plus rarement, il a été dit que la liberté consistait dans la détermination intérieure.

Cela nous amène àconstater que nous pouvons vivre à deux niveaux ; entendons deux niveaux de vie intérieure, de vie spirituelle.Dans le premier, la personne se contente de vivre uniquement selon son dynamisme personnel ; on pourrait direqu'elle se maintient sur le plan de l'instinct, et de la sensibilité immédiate.

Dans le second, elle s'est élevée à la vievraiment humaine, à la vie selon l'esprit, ou au gouvernement de soi-même par la raison et la conscience.Pendant longtemps, l'homme a trouvé sage d'accepter les nécessités naturelles auxquelles il était soumis.

Il s'estmême défini en fonction de ces nécessités : les Anciens avaient pour habitude de désigner les hommes par le termede «mortel », ce qui était une façon de rappeler et d'admettre comme inéluctable notre commun destin.

LesStoïciens distinguaient entre ce qui ne dépend pas de nous et que nous ne pouvons qu'accepter, et ce qui dépendde nous, qui définit, par rapport à la nature, le champ de notre liberté.

Ce qui ne dépend pas de nous était souvent,non pas simplement subi comme l'inévitable, mais consenti et même aimé comme la volonté d'une Providence sage.Au cours des siècles, l'esprit religieux a toujours engagé à recevoir les épreuves de la vie avec soumission et mêmeavec vénération comme envoyées par la sagesse divine.Mais la résignation est, pour l'homme, un dernier recours.

Plutôt que de subir la nature, il cherche à la maîtriser.L'histoire de la culture nous le montre s'appliquant à cultiver le sol, à domestiquer les forces naturelles, le vent,l'eau, à creuser la terre pour en exploiter les richesses, à fabriquer des outils, puis des machines, à se munir d'unéquipement de plus en plus confortable et perfectionné, à connaître les lois naturelles pour les utiliser à son profitau lieu d'en rester l'esclave.

Il ne serait pas juste de dire que l'histoire de l'agriculture, de l'industrie, des sciences etdes techniques est celle d'une opposition à la nature.

C'est plutôt celle d'une longue observation, d'une patiente etamicale étude, d'une sympathie éprouvée pour cette réalité qui était la matière de l'effort humain, attachante parson mystère, source incessamment renouvelée d'étonnement et d'admiration.

Néanmoins, l'intention de l'homme auxprises avec la nature a toujours été de ne pas la subir et d'en devenir «maître et possesseur ».. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles