faut il respecter les lois ?
Publié le 14/12/2015
Extrait du document
«
1 L’ O B É I S S A N C E À L A L O I E S T U N E N É C E S S I T É P R AT I Q U E
droit de résistance aux lois en vigueur.
Reste à savoir au nom de quoi, on pour-
rait se permettre de ne pas respecter les lois et en conséquence, d e mettre en dan-
ger l’équilibre de la société et la paix civile et peut-être d’aggr aver la situation
de violence à laquelle on dit résister.
Faut-il manifester une certaine défiance à
l’encontre des lois reçues ? Mais dans ces conditions, y a-t-il d’autres lois qu’il
faudrait écouter ou pourrions-nous ne pas respecter les lois simpl ement en nous
fiant à notre raison ou à notre intérêt ?
1 L’obéissance à la loi est une nécessité pratique
a) Le statut de l’homme sans loi : les contradictions de l’état de
nature selon Hobbes
Pour s’interroger sur la nécessité de l’obéissance à la loi, il fa ut d’abord se de-
mander ce qu’il en est de l’homme avant la loi, de l’homme en l’a bsence de lois :
c’est l’hypothèse de l’état de nature, fiction rationnelle utilisée n otamment par
Hobbes.
Davantage qu’une origine qui serait inévitablement invé rifiable, l’état
de nature représente une possibilité permanente : que se passe-t-il q uand les lois
ne sont plus obéies ou si peu que leur existence même est remise en q uestion ?
C’est la situation qu’a connue Hobbes pendant la première révolutio n anglaise
que les Anglais ont baptisé "the civil war" et qui a conduit à la déca pitation du
roi Charles 1 er
d’Angleterre en 1649.
Les hommes sont confrontés à une situation
éminemment précaire et représentent les uns pour les autres une men ace perma-
nente.
A l’état de nature, il n’y a ni bien, ni mal mais seulement du b on et du
mauvais (ce qui est bon pour l’un peut être mauvais pour l’autre et récipr oque-
ment), ni juste ni injuste.
b) L’obéissance à la loi : une nécessité issue de la peur commune
du Léviathan
La précarité, l’instabilité et le danger permanents qui règnent à l’état de nature
(selon Hobbes, il en sera tout autrement chez Rousseau) rendent néc essaire le
pacte de soumission à un tiers, homme ou assemblée qui décidera de l a loi.
C’est
ainsi la loi elle-même qui devient le critère permettant de distin guer d’une part
entre le légal et l’illégal et d’autre part le juste et l’injuste : le j uste se résout dans
le légal et il n’y a de juste que ce que loi dit être légal.
L’obéissance s’impose d’elle-même à tous par une peur commune du L éviathan :
les hommes ont cédé leur liberté naturelle mais jouissent après le pacte d’une li-
berté, certes limitée par ce que dit la loi, mais réelle.
L’ordre n aît d’une obéissance
commune aux lois du Léviathan laquelle trouve son origine dans la pe ur du gen-
darme.
L’obéissance se fait alors davantage par contrainte que p ar obligation.
c) Obéir aux lois de son pays
Cependant, l’obéissance n’implique pas nécessairement le re spect : on peut obéir
à une loi qu’on ne respecte pas, qu’on ne reconnaît pas comme bien f ondée et
juste.
Mais si on ne reconnaît pas une loi comme juste et bien fondée , peut-on
s’autoriser à ne même pas lui obéir ?
B E N J A M I N T H E I FF RY 2 PH I L O S O P H I E TE R M S.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- faut-il aimer pour respecter?
- FAUT‐IL, PARFOIS, DÉSOBÉIR AUX LOIS?
- Faut-il toujours obéir aux lois?
- Dissertation : Faut il respecter toutes les cultures ?
- Faut-il ne rien aimer pour respecter ?