Faut-il résister à la loi injuste ?

A partir de la seconde source de légitimité, chaque individu doit intégrer les besoins de justice collective à son acception individuelle de la justice, car c’est là la condition pour pouvoir se dire un membre de la société considérée.    Dès lors, ce n’est que si la loi est injuste au regard des exigences d’une justice collective qu’il faut lui résister, et non lorsqu’elle est simplement contraire à la justice individuelle ! Cela signifie qu’il faut donc lui résister lorsqu’elle porte atteinte aux valeurs fondamentales et nécessaires à la démocratie, au premier rang desquels figurent l’absolue nécessité de respecter l’humanité de l’autre homme (et donc la dignité humaine de chaque membre de la société) et l’exigence de toujours laisser intact le cadre dans lequel les décisions peuvent être prises collectivement (à la majorité) dans le respect des droits fondamentaux de chacun (de la minorité).