Faut-il renoncer à connaître ce qui est changeant ?
Publié le 17/09/2005
Extrait du document
Connaître consiste à produire un discours sur un objet, discours qui a deux caractéristiques principales : d’une part, l’acte de connaître est le moyen de donner une définition de l’objet que l’on s’attache à étudier. De l’autre, connaître est le moyen d’avoir une action sur l’objet de connaissance, le moyen de le maîtriser. Nous renonçons donc à connaître lorsque nous reculons devant un obstacle à l’activité de définition, ou lorsque nous nous déclarons incapables d’agir sur l’objet de connaissance.
« Ce qui est changeant « est une expression pour le moins vague : elle désigne généralement tous les objets ou les êtres qui n’ont pas d’identité. En effet, l’identité est le caractère d’un être ou d’une chose qui demeure identique à elle-même dans le temps. L’identité équivaut à la permanence des caractères définitoires d’une chose ou d’un être.
La notion de connaissance et celle de changement apparaissent pour le moins incompatibles : si l’acte de connaître est l’acte de production d’un discours qui prétend à la vérité, c'est-à-dire, qui prédique une chose d’une autre, une telle activité parait impossible dans le cas des objets changeants. Comment connaître, c'est-à-dire définir et maîtriser, une chose qui n’est jamais semblable à elle-même ?
Nous nous demanderons donc si l’objet de la connaissance doit nécessairement demeurer identique à lui-même pour qu’il soit possible de le définir et de le maîtriser.
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