Faut-il que l'histoire ait un sens pour que ma vie en ait un ?
Publié le 04/03/2004
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Ma vie" et l'histoire, en un mot l'individu dans ce qu'il a d'individuel et l'individu en tant qu'il fait partie d'une collectivité traversant des événements dits historiques. Se distinguent donc la petite histoire (mon destin individuel) et la grande histoire (le destin des "peuples"). La question porte sur le croisement de ces deux types d'histoire, et sur leurs effets réciproques. Qu'est-ce qui compte le plus pour moi : mon individualité ou mon appartenance collective ? Et puis-je volontairement, consciemment, diriger ma vie selon un sens historique ? FATALISME : Doctrine selon laquelle tout homme a un destin inévitable, si bien que la liberté est une illusion. L'argument paresseux, fataliste, rapporté par Cicéron, enseigne une passivité totale, puisqu'il est inutile d'essayer d'échapper à son destin. N'est-ce pas ancrer la vie dans le passé, sans reconnaissance du présent ? La conscience d'une historicité du présent est-elle possible ? Quelle est l'importance du passé pour la conduite au présent ?
- I) Le sens de l'histoire et le sens de l'existence individuelle ne font q'un.
a) L'engagement donne un sens à ma vie. b) Il faut que l'histoire ait un sens. c) Ma vie est liée à l'histoire.
- II) Je n'ai pas besoin d'un sens de l'histoire pour donner un sens à ma vie.
a) Ma vie est indépendante de l'histoire. b) L'histoire a le sens que je lui donne. c) Le désordre de l'histoire ne rend pas ma vie absurde pour autant.
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Sujet : Faut-il que l'histoire ait un sens pour que ma vie en ait un ?
La notion de sens de l'histoire est devenue un lieu commun de la propagande et du discours politique où semêlent deux acceptions bien distinctes.
La première s'exprime dans des formules comme: «Il faut aller dans lesens de l'histoire» ou, au contraire: «Ne cherchez pas à aller à contre-courant de l'histoire».
En cet emploi, lesens de l'histoire indique essentiellement la direction dans laquelle s'oriente l'histoire, qui entraîneinéluctablement les hommes selon leur désir ou contre leur gré.
Mais, en même temps, on laisse entendre quesuivre le fil de l'histoire, c'est aller vers le bien ou du moins vers un mieux-être, de sorte que le jugement deréalité se double d'un jugement de valeur.
Le sens de l'histoire dans cette seconde acception est celui d'unesignification.
On peut donc dire qu'il y a trois solutions à la question posée.
Ou bien l'homme est entraînécomme toutes choses, et toutes ses actions sont soumises à un déterminisme dépourvu de signification.
Oubien l'histoire est la résultante des actions individuelles, mais c'est une résultante qu'aucun individu n'a vouluecomme telle et chacun est l'agent involontaire et inconscient d'un destin qui le dépasse.
Ou bien, enfin,l'histoire est l'oeuvre à la fois de l'humanité et des individus et elle tire son sens des actions individuelles..
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