Devoir de Philosophie

Faut-il présumer que l'histoire a un sens ?

Publié le 19/06/2010

Extrait du document

histoire

Aussi si l'on assume la dialectique on ne peut s'autoriser à en présumer une fin, dès lors le sens de l'histoire dont le marxisme se réclame est non avenu et n'est qu?un prétexte pour se justifier, prétexte qui est défendu par ceux à qui cela profite. Camus n'y voit que l?indice de l'arbitraire et de la terreur. Il refuse l'idée que l'histoire puisse être saisie comme sens, direction rationalisée par la politique. L'homme est libre par rapport à l?avenir, la cohérence du passé ne peut nous déterminer l?avenir, celui-ci ne peut être lu comme un livre ouvert. Le monde n?est pas un comme un système physique dont on peut prévoir le comportement.  

III- L'histoire n?a de sens qu'a posteriori.              

Grand penseur de l'histoire  Hegel a défendu l?idée selon laquelle l?histoire, comme devenir de l'universel ruse en utilisant les faits particuliers, les crises historiques, pour s?accomplir. Le grand homme est celui qui est capable de lire plus loin que ses contemporains et de saisir le mouvement de l?histoire (aussi la Raison chez Hegel). Toutefois le philosophe allemand a également montré (cf La raison dans l?histoire) qu'il n'y avait pas pour l'homme de sens a priori (c'est à dire comme universel et nécessaire selon la définition kantienne, autrement dit comme indépendant de l?expérience) de l'histoire. Cela passe par le fait qu'il n'y a pas de leçon de l'histoire, le grand homme est quelqu'un qui n'a justement pas suivi ce que l'histoire a montré mais qui a su être de son temps et reconnaître l'originalité de la situation actuelle.

histoire

« ceux à qui cela profite.

Camus n'y voit que l'indice de l'arbitraire et de la terreur.

Il refuse l'idée que l'histoire puisseêtre saisie comme sens, direction rationalisée par la politique.

L'homme est libre par rapport à l'avenir, la cohérencedu passé ne peut nous déterminer l'avenir, celui-ci ne peut être lu comme un livre ouvert.

Le monde n'est pas uncomme un système physique dont on peut prévoir le comportement.

III- L'histoire n'a de sens qu' a posteriori . Grand penseur de l'histoire Hegel a défendu l'idée selon laquelle l'histoire, comme devenir de l'universel ruseen utilisant les faits particuliers, les crises historiques, pour s'accomplir.

Le grand homme est celui qui est capable delire plus loin que ses contemporains et de saisir le mouvement de l'histoire (aussi la Raison chez Hegel).

Toutefois lephilosophe allemand a également montré (cf La raison dans l'histoire ) qu'il n'y avait pas pour l'homme de sens a priori (c'est à dire comme universel et nécessaire selon la définition kantienne, autrement dit comme indépendant de l'expérience) de l'histoire.

Cela passe par le fait qu'il n'y a pas de leçon de l'histoire, le grand homme est quelqu'unqui n'a justement pas suivi ce que l'histoire a montré mais qui a su être de son temps et reconnaître l'originalité de lasituation actuelle.

On ne peut donc pas présumer d'un sens de l'histoire sauf à vouloir justifier certaines politiques.

Le travailde l'historien peut en revanche, mais de façon a posteriori , c'est-à-dire après coup, saisir un sens de l'histoire ou plus précisément le sens (la fin sous-jacente) de tel siècle ou de telle époque.

Ce qui fait la richesse de l'histoireétant précisément que les époques changent de thèmes, de préoccupations, que les conceptions politiques,philosophiques et artistiques évoluent.

Selon l'historien contemporain Ferdinand Braudel il y a autant de façon decomprendre le présent que le passé.

Le travail de l'historien n'exclu pas la multiplicité des points de vues.

L'historien ne cherche pas à embrasser la totalité de l'histoire à travers un seul sens mais tente derecouvrir la cohérence d'une époque particulière, ce qui n'est probablement possible qu'avec un certain recul.

Cetravail de lecture est autant celui de la philosophie, par exemple dans Le siècle Badiou montre que le sens de l'histoire du début du XXe siècle a été de vouloir créer un homme nouveau (l'ouvrier modèle communiste,évidemment toutes les politiques eugénistes qui culminent avec le nazisme, et même la peinture participe de cesens, le portrait figuratif classique ne vaut plus, Picasso tente de saisir l'homme sous toutes ses faces à la fois, onpeut aussi parler des découvertes de la génétiques et des fantasmes qu'elles ont fait naître…) ce qui exigeait detuer l'ancien.

Conclusion : Présumer d'un sens de l'histoire ne peut être qu'une attitude politique, nous avons vu l'exemple majeur dumarxisme ; une conception finaliste de l'histoire est néanmoins discutable, elle retire à l'humanité la liberté de sondevenir.

Cela ne signifie pas que l'on ne puisse ressaisir a posteriori un sens de l'histoire, tenter à l'examen des faits d'appréhender une cohérence qui permette la lecture pertinente d'une époque et en offre une meilleurecompréhension.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles