Faut-il poser des limites a la science ?
Publié le 16/09/2005
Extrait du document
Il manifeste bien une limite intrinsèque
des sciences.
La science, par rapport à ses
limites, adopte donc une position paradoxale : d'une part, en effet, elle est
obligée de présupposer qu'elle pourra rendre compte intégralement de la réalité.
Mais d'autre part, il existe des principes eux-mêmes scientifiques (cf. aussi le
principe mathématique d'incomplétude de Goedel) qui manifestent ces limites.
Pour sortir du paradoxe, nous
dirons ceci : si le but que poursuit la science ne peut pas être atteint, ce but
conserve toutefois son statut de but et de moteur nécessaire du progrès
scientifique. Il n'a cependant plus exactement le même statut : il est un but
idéal, et plus seulement un présupposé sur la connaissance exhaustive possible
de la science. La science possède bien une limite qu'il est impossible de fixer,
puisqu'elle est perpétuellement repoussée, mais qui n'est pas moins une borne.
La science ne peut que tendre vers une connaissance totale sans jamais
l'atteindre.
III - Y a-t-il des valeurs
supérieures au savoir qui justifieraient qu'on freine la course vers celui-ci ?
Reste la question du
« faut-il » poser des limites à la science, au sens d'un devoir de limitation de
celle-ci.
Analyse du sujet :
- Le sujet prend la forme d’une question fermée, à laquelle il s’agira de répondre par « oui « ou « non « en conclusion, au terme d’une argumentation documentée.
- Il pose la question des limites de la science : « limite « peut alors désigner une limite d’effectivité ou de puissance des sciences à rendre compte de la réalité. Cette limite peut-être théorique ou pratique. Ce type de limite serait inhérent aux sciences.
- A l’inverse, on peut envisager qu’un autre domaine viendrait « de l’extérieur « poser des limites à la science : par exemple, l’éthique ou le politique n’interdisent-ils pas des réalités certains tests sur des humains ?
- Ce deuxième type de limite dévoile une autre piste à explorer : en effet, les limites éthiques sont posées par exemple dans le cadre des sciences médicales ou dans certaines branches de la biologie, mais pas dans celui de la physique. Parler des limites de LA science est donc délicat. Peut-être faudrait-il envisager que les limites diffèrent en fonction des sciences envisagées.
Problématisation :
Le premier problème qui se pose concerne la science en général, envisagée comme pratique qui permet d’accéder à des savoirs. La science est-elle limitée quant à l’accès à ces savoirs ou bien permet-elle en droit de rendre compte de toute la réalité ?
I – La science peut-elle rendre compte de l’intégralité de la réalité ?
Si par ailleurs, on peut supposer qu’il est raisonnable de lui poser des bornes éthiques, alors, comment fonder celles-ci ?
II – Y a-t-il des valeurs supérieures au savoir qui justifieraient qu’on freine la course vers celui-ci ?
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