Faut-il penser le temps comme ce qui s'écoule ?

« On peut donc bien voir que l'écoulement du temps est une tragédie.

Si on accepte cette hypothèse l'existence del'homme devient inutile et ne vaut pas la peine.

On peut se demander si cette hypothèse est bien juste.

Il y a-t-ild'autres définitions du temps ? 2) Le temps subjectif Si on accepte la tragédie du temps on est présenté avec deux réponses.

La première est la vache de Nietzsche.

Lavache n'a pas de conscience de l'écoulement du temps, de sa mortalité et est donc heureux.

Pour être heureux ilfaut posséder cette ignorance.

Cette solution n'est pas conservable pour l'homme.

La différence entre l'homme etl'animal est la conscience de la mort, l'homme ne se contente pas de vivre, on existe car on cette conscience. La deuxième solution est le suicide.

Camus dit que l'existence ne peut commencer que lorsqu'on s'est interrogé sur lesuicide.

On peut grâce a un raisonnement logique conclure que si l'existence n'a pas de sens le suicide en a.

Maispromouvoir le suicide est hypocrite : soit on en parle pas et on l'effectue, soit on en parle et en y parlant onl'effectue pas. Le suicide n'est pas une solution due à notre foi.

L'existence est fondée sur de la foi profonde et non pas surl'angoisse, l'existence n'est pas possible sans elle. On doit noter que dans la tragédie du temps il y a des contradictions.

Une première contradiction qu'on peut trouverest dans l'idée de « penser le temps ».

On a vu que le temps est un écoulement et que le temps n'est pas présent.Par penser on entend le fait de représenter quelque chose sous forme d'un objet.

Peut-on penser quelque chose quin'est pas présent ? Si on ne peut pas se représenter le temps on est encore plus loin de le connaitre et de lecomprendre.

Si on ne peut pas le penser on rend la réponse a comment le penser inutile. Finalement dans la tragédie du temps on trouve un paradoxe, celui de l'instant présenté par Aristote.

L'instant est lamesure de temps la plus petite possible, ceci a deux conséquences.

L'instant est une limite stable entre le futur etle passé et elle est indivisible.

Mais si le temps est composé d'instants stables comment s'écoule-t-il ? On doit doncsupposer que l'instant est divisible à l' infini.

Cette caractéristique contredit pas seulement la nature de l'instantmais signifie que l'instant n'existe pas. On peut ici évoquer le paradoxe de Zénon.

Si l'instant est divisible à l' infini comment le temps poudrait il progresser.Dans ce cas un lapin ne rattraperait jamais une tortue : le lapin devrait parcourir 3 minutes (par exemple) divisées àl' infini.

Le temps n'existe donc pas. Il y a donc bien de contradictions dans la définition du temps.

Notre définition antérieure est fausse etcontradictoire.

Einstein présente la relativité du temps, elle est manipulée par l'espace et la matière.

L'erreur est deconfondre la mesure du temps avec son définition.

On ne connaît enfaite pas la nature du temps naturel, on n'a pasaccès à la vérité du temps, on ne connait que la mesure du temps.

Il faut enfaite bien distinguer ce temps objectif(dont on n'a pas de connaissance) avec le temps subjectif (qu'on peut connaitre).

Le temps se vit par intuition, iln'y a pas de temps sans un esprit qui pense le temps.

L'origine du temps n'est donc pas matérielle, elle est dansl'intuition, dans la conscience. L'idée du temps objectif est plus développée avec la durée de Bergson.

Selon Bergson on doit penser le temps en sereprésentant une mélodie musicale.

On n'écoute pas une a une les notes, on écoute l'ensemble de la mélodie.

Cetteperception ce fait pas intuition, se fait subjectivement et non pas par analyse.

Ainsi si on cherche à analyser letemps par instants on ne trouve pas le temps.

Le temps se définit par une durée subjective. Grâce a cette durée on découvre le présent, le présent a une durée subjective, le présent de la mélodie est lamélodie entière, le présent d'un rêve est le long du rêve etc.

On découvre aussi que le temps n'est pas irréversible.On peut vivre dans le passe grâce à la mémoire. Le temps est donc un vécu, une expérience, comme le dit Merleau Ponti « Je suis le temps ». On a ainsi deux définitions pour le temps et deux explications pour son écoulement.

Mais il y a-t-il des réponses à latragédie du temps ? 3) La religion et la Sagesse Pour répondre à la tragédie de l'existence l'homme a crée les Dieux.

La croyance aux Dieux répond à plusieursquestions et résout la tragédie.

Les Dieux ressoudent le doute existentiel de l'homme.

On ne sait pas si tout cequ'on connait est vrai, avec l'écoulement du temps on doit douter de tout puisque rien n'est présent, on doit mêmedouter de nous-mêmes car notre mémoire est illusoire.

Les Dieux ont le pouvoir de la création et ils sont immortelsou eternels, ils sont tout-puissants.

Puisque les Dieux existent la vérité existe.

Les Dieux sont une stratégie desurvie, si on ne croit pas aux Dieux les seules réponses sont le suicide ou le manque de conscience comme la vache,grâce à eux on peut vivre. Les Dieux nous sauvent également de la peur de la mort.

Avec la religion la mort ne devient qu'un passage et nonpas la fin.

Le salut tranquillise l'homme.

Si on a eu une vie qui ne satisfait pas, dans un temps qui ne satisfait pas, si. »