Faut-il nier le monde pour DÉCOUVRIR SA CONSCIENCE ?
Publié le 25/01/2020
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subjectifs ne sont posés comme existants que pour une conscience seconde, dite réflexive, qui transforme ses propres manières d'être en objet de réflexion. Il prend l'exemple de quelqu'un en train de compter ses cigarettes. Si on le questionne sur ce qu'il est en train de faire, il dira : «je suis en train de compter» et prendra alors conscience de sa propre activité. Tandis qu'auparavant, il ne se connaissait pas en train de compter, il était en quelque sorte entièrement tourné vers les cigarettes et non vers lui-même. Ce n'était pourtant pas une activité aveugle : il y avait cette conscience de compter, le sentiment d'y être. Il est difficile de définir la conscience, cet éveil au monde, que Sartre appelle le «cogito pré-réflexif» et qui est comme la toile de fond de toutes nos activités.
, » Husserl, parle de l'intentionnalité de la conscience : «Toute conscience est conscience de quelque chose.» Elle n'existe que tournée vers quelque chose : Sartre traduit cela par l'idée de dépassement, ou d'éclatement. La conscience se dépasse pour sortir hors d'elle-même. Je pense aux vacances et je suis là-bas, hors de ma pensée. Je m'aperçois alors, comme l'écrit Husserl, que je suis la source du monde : «Je ne puis vivre, expérimenter, penser; je ne puis agir et porter des jugements de valeur dans un monde autre que celui qui trouve en moi et tire de moi-même son sens et sa validité. » (Méditations cartésiennes). En découvrant ma conscience, je découvre que le monde n'est pas comme une présence massive que je subis mais plutôt qu'il ne tient qu'à moi de l'éclairer de telle ou telle manière.
«
est nécessairement vraie, toutes les fois que je la prononce, ou que
je la conçois en mon esprit.» Douter que je pense est une nouvelle
manifestation de l'existence de ma pensée.
1-- •L'épreuve du doute chez Descartes conduit ainsi à la certitude de
~ sa propre existence en tant que chose pensante, alors même que la
::> certitude à l'égard de l'existence de toute chose, son propre corps
Ul y compris, est au moins provisoirement suspendue : «je me suis
Lli persuadé qu'il n'y avait rien du tout dans le monde [ ...
];j'étais sans .J doute, si je me suis persuadé ou seulement si j'ai pensé quelque
chose» (Méditations métaphysiques, Il).
Ill.
La conscience comme source du monde
• Sartre (L'Être et Je Néant, Introduction, Ill) pense que les états
subjectifs ne sont posés comme existants que pour une conscience
seconde, dite réflexive, qui transforme ses propres manières d'être
en objet de réflexion.
Il prend l'exemple de quelqu'un en train de
compter ses cigarettes.
Si on le questionne sur ce qu'il est en train de
faire, il dira : «je suis en train de compter» et prendra alors
conscience de sa propre activité.
Tandis qu'auparavant, il ne se
connaissait pas en train de compter, il était en quelque sorte entiè
rement tourné vers les cigarettes et non vers lui-même.
Ce n'était
pourtant pas une activité aveugle : il y avait cette conscience de
compter, le sentiment d'y être.
Il est difficile de définir la conscience,
cet éveil au monde, que Sartre appelle le« cogito pré-réflexif» et qui
est comme la toile de fond de toutes nos activités.
, " Husserl, parle de l'intentionnalité de la conscience : «Toute
conscience est conscience de quelque chose.» Elle n'existe que
tournée vers quelque chose : Sartre traduit cela par l'idée de dépas
sement, ou d'éclatement.
La conscience se dépasse pour sortir hors
d'elle-même.
Je pense aux vacances et je suis là-bas, hors de ma
pensée.
Je m'aperçois alors, comme l'écrit Husserl, que je suis la
source du monde: «Je ne puis vivre, expérimenter, penser; je ne puis
agir et porter des jugements de valeur dans un monde autre que
celui qui trouve en moi et tire de moi-même son sens et sa validité.»
(Méditations cartésiennes).
En découvrant ma conscience, je
découvre que le monde n'est pas comme une présence massive que
je subis mais plutôt qu'il ne tient qu'à moi de l'éclairer de telle ou
telle manière.
•~---
>Flash bac p.
35.
»
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